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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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25 février 2008

La définition impossible de la Simplicité Volontaire

 

Par Laurence

Article ayant servi à la rédaction du livre

"L'art du désencombrement. Se libérer de l'inutile pour vivre plus léger" aux éditions Jouvence


Je crois que tout cela n'a au fond pas beaucoup d'importance et que mettre un nom sur cette philosophie/façon de vivre/dogme/principe... correspond surtout à notre volonté systématique de classifier les choses et de tout bien ranger dans des catégories. Je n'ai aucune définition à donner de la Simplicité Volontaire et je crois que le mot tout comme le concept me fatigue sérieusement s'il n'est que prétexte à phosphorer sans agir. Je laisse aux sociologues et autres observateurs de la nature humaine le loisir de dresser le portrait robot du simpliste volontaire et de jauger si tel ou tel en mérite le nom. La catégorisation ne m'a jamais intéressée.

Bien sûr qu'il existe des tas de gens simples, qui n'ont aucunement besoin de se sentir appartenir à un nouveau groupe à la mode. Bien sûr qu'il existe des milliers d'individus qui vivent en harmonie avec leur quotidien et leur environnement (à petite et à grande échelle) sans porter le drapeau ECOLO en bandoulière. Les écolos existaient bien avant le terme qui les identifie et je me fiche bien finalement de savoir quel journaliste ou découvreur de phénomène sociologique a pu donner aux gens simples le nom de "décroissants" ou de "simplistes volontaires"

J'ai utilisé ce mot car il me permettait de parler rapidement de ce que je ressentais depuis longtemps : faire le vide en moi et autour de moi pour ne garder que l'essentiel. Ce qui me plait dans le mot "SV" ce n'est pas tant l'idée de simplicité que le second mot : VOLONTAIRE. Et c'est là peut-être que je fais une différence avec les gens juste SIMPLES. Car le second mot montre bien à quel point il s'agit d'un engagement, d'une décision, d'une volonté et d'un effort alors que les gens simplement simples le vivent naturellement...

La simplicité volontaire n'est pas faite pour les gens simples, elle n'a pas de sens pour eux. On ne donne pas une bouée à quelqu'un qui sait nager.

La SV n'est un concept intéressant que pour les gens compliqués dans mon genre, ceux pour qui choisir entre la consommation de masse et l'éthiquement correct ne va pas de soi, ceux qui ont besoin de s'épancher sur un site et d'écrire un article de 6 000 signes pour savoir s'il est préférable d'acheter un poireau bio importé ou son homologue local bourré de pesticides. Les gens simples tranchent avec justesse, choisissent avec lucidité, découvrent avec spontanéïté, jouissent sans culpabilité et font ce qui leur paraît le plus raisonnable.

Les gens compliqués et névrosés comme moi se retiennent d'acheter leur paquet de gâteaux favoris parce qu'il est bourré d'OGM et ne se sentent même pas satisfait de leur sacrifice, se disent qu'ils partiraient bien en vacances à l'autre bout du monde tout en faisant attention à leurs dépenses d'énergie, ont besoin de lire des livres de spécialistes pour comprendre comment le monde tourne ou pour croire en Dieu, dissèquent leurs pensées, leurs actes, leurs achats et ont besoin d'un dogme de plus pour se rendre la vie plus simple.

Voilà ce qu'est pour moi ce mot de SV ou plutôt ce qu'il est en train de devenir : un nouveau dogme. Et une nouvelle prison. Alors je me fous bien de savoir si j'appartiens vraiment ou non à cette catégorie, je me fous bien de savoir si j'en suis "adepte" et je n'ai surtout pas envie d'en exposer les lois ou les principes comme Moïse les dix commandements.

Oui je cherche une vie plus simple, oui pour moi le désencombrement est réellement une première phase vers cette liberté qu'est la simplicité car si futile et superficiel qu'il paraisse, il me permet de comprendre quelles sont les valeurs auxquels je tiens réellement, il m'aide à mesurer ce que je veux retenir et montrer de moi, il est un premier pas vers plus de liberté matérielle, financière et spirituelle. Il est bien loin d'être une technique supplémentaire d'organisation de la maison ou de ménage que seules des executive women peuvent adopter entre les tableaux de planification des repas et l'agenda cloisonné.

Vider les placards puis virer les placards eux-mêmes. Constater que les pièces sont presque vides sans les placards. Vendre la grande maison vide, presque deux fois plus cher qu'on l'avait achetée suite aux travaux et aux améliorations que l'on a faits, racheter cash une maison deux fois plus petite mais assez grande pour loger sa famille et le peu de meubles qui restent, se rendre compte qu'on économise maintenant les 900 euros que l'on donnait pour rembourser le crédit immobilier de la grande maison vide, s'autoriser enfin à travailler à mi-temps et écrire, ou prendre une année sabbatique pour voyager avec les économies dégagées, VOILA à quoi en ce moment, la "technique" ridicule du désencombrement est en train de me mener. A la réalisation de mes rêves de jeunesse, à la pleine possession de moi, à la liberté de faire correspondre mes convictions et le monde réel dans lequel je vagabonde, à une vie plus simple car plus centrée sur l'essentiel : les miens, MOI, la vie, le rien...

Jeter ses casseroles peut faire sourire. Mais aucune casserole ne vous consolera jamais de la perte d'un proche, aucun meuble ne vous fera passer votre plus folle et plus belle nuit d'amour, aucun téléphone portable ne suivra votre cercueil au cimetière, aucune télévision dernier cri ne vous dira jamais "je t'aime" ni ne vous demandera si vous aimez les fleurs... Les objets éloignent des gens mais seuls les gens comptent car seuls les gens font le monde et la vie que vous aimez tant. Combien de temps passez-vous à vous occuper de vos objets, à les laver, à les ranger, à les classer, à les acheter, à les revendre, à les collectionner, à les réparer? Et combien de temps consacrez-vous réellement à vos proches, à vous-même?

Combien d'argent dépensez-vous pour ces objets en achat mais aussi en assurance, en entretien? Combien de temps pourriez-vous vivre sans travailler avec tout cet argent? Pourriez-vous enfin ouvrir votre "propre affaire"? Pourriez-vous reprendre vos études? Elever vos enfants? Voyager? Ne rien faire?

Voilà ce qu'est pour moi le désencombrement et la Simplicité Volontaire puisqu'il faut lui donner un nom : un rendez-vous avec la vie. Mais seulement avec la mienne (je ne peux pas parler et décider pour vous)

 

Volontaire évoque aussi très bien pour moi l'idée qu'on est seul face à cette notion de simplicité et que ce qui est simple pour certains peut s'avérer compliqué pour d'autres. J'ai beaucoup aimé un récent commentaire de Tom qui se demandait si l'on devait sacrifier les livres sur l'autel de la SV. Effectivement, si la SV se transforme en sacerdoce, en carême permanent, alors elle n'a pas rempli son objectif. La SV ne doit pas nous compliquer la vie! Un moment, j'avais résolu le problème de l'encombrement des vêtements par une garde robe minimaliste : 7 tenues, une pour chaque jour de la semaine, on peut difficilement faire plus simple. Sauf que n'étant pas très régulière dans mes lessives, il était rare que mes 7 tenues soient propres pour la semaine suivante ou alors les vêtements qui allaient ensemble n'étaient pas propres en même temps, de sorte qu'au bout d'un moment, m'habiller devint un vrai casse-tête! Je m'étais bien compliqué la vie!

 

Lorsque je parle de désencombrement, chacun ne peut juger que ce qui est bon pour lui. Ce n'est pas tant le nombre d'objets qui compte que la valeur qu'on leur donne, ce qui me semble important c'est de s'entourer de choses qui nous ressourcent, que l'on trouve belles. Avec ma fille, nous collectionnons les fèves, avouez qu'il y a plus simple non? Mais pourtant, j'aime cette collection et je ne souhaite pas m'en débarrasser, j'aime les moments que je prends avec ma fille pour regarder nos fèves, pour dénicher la pièce manquante dans les vide-greniers, pour les classer par série puis les remettre en vrac dans le grand panier pour mieux recommencer une prochaine fois... Par contre, j'étouffe devant ce bureau imposant ou cette table de chevet inutile...pour moi.

 

Non la SV ne doit surtout pas diriger notre vie, ni devenir une loi de plus qui nous priverait du sel de la vie. Au contraire, elle doit nous amener à plus de profondeur et de réalité. Et surtout, à plus de vérité sur nous-mêmes.

Et moi, j'aime les vêtements et les fèves!

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Commentaires
R
Je suis particulièrement touchée par ce dernier commentaire. Parce que c'est mon problème principal en ce moment : je travaille très peu et ce n'est pas "la galère", parce que ça me convient comme ça, et que je dépense très peu (c'est congénital chez moi, parce que c'est passé sans transition de "involontaire mais pas malheureuse" à "volontaire". La réflexion intello sur la simplicité volontaire m'a beaucoup aidée à un moment, maintenant je m'en suis un peu détachée, disons que je l'ai assimilée et que c'est quelque chose de plus personnel, je me poignarde les neurones pendant des heures pour savoir si tel ou tel truc est "bien", selon ma définition très personnelle de la chose, plutôt que SV). Je pourrais vivre avec encore moins sans problème. Je cuisine, je couds (pas encore des vêtements, mais ça viendra), je fais des trucs et des machins, je suis heureuse. Sauf que : en vivant comme ça je suis dépendante de mon conjoint pour quelques détails comme le loyer, et on ne sait jamais ce que la vie nous réserve, je me prépare une retraite de misère, et je ne pourrais jamais avoir l'autonomie que permet le fait d'avoir un jardin, par exemple. Dans ma région les prix sont tellement élevés que si je voulais louer plus au vert, ou acheter, il me faudrait me mettre le couteau sous la gorge avec un salaire plutôt élevé. De manière générale, à peu près partout en France, avec un salaire correct mais pas énorme et en partant de "rien", il faudrait qu'on s'endette sur des dizaines d'années pour acheter quelque chose. Ça veut dire être deux attachés à un "travail" (comme si je ne faisais que glander. Non mais). Et nous n'avons pas envie de ça. Et c'est un choix difficile...<br /> (Pour ce qui est d'avoir trop d'argent, ma foi j'ai du mal à imaginer le truc, je sais très bien ce que je ferais de plusieurs millions, pour moi et pour d'autres... pour ça il faudrait que je me mette à jouer au loto et, vu mon a priori sur les jeux d'argent, ce n'est pas gagné :-)).
A
Bonjour les amies<br /> La blogthérapie vous connaissez?<br /> C'est fou ce que ça peut faire du bien d'échanger des idées avec vous,et je réalise avec étonnement que je n'avais jamais exprimé ces idées avec personne(sauf mon mari qui les partage),et que que je vis repliée par peur du jugement des autres.Pourtant qu'est ce j'aurais comme choses à dire!Mais je vis entourée de mères actives,sans cesse en train de courir chez la nounou,au boulot,toujours pressées,eh oui,il faut bien rembourser le crédit!Les mères au foyer sont bien mal considérées ici dans ce petit coin de bourgogne,mais rester à la maison me laisse le temps de lire,de me cultiver,de réfléchir,de chercher sur internet des réponses a certaines questions(ou de m'en poser de nouvelles...)et c'est une vraie chance.<br /> Je voudrais vous poser une question.Avez vous déjà fait une folie,une grosse dépense que vous ne regrettez pas?<br /> Moi ,oui.Il y a quelques années,mon mari a eu un licenciement économique,et nous avons réalisé notre reve:Nous sommes partis avec tout nos enfants en vacances en Malaisie,à l'aventure,sans planning,sans réservations.Quel bonheur,ce voyage nous enrichit encore 3 ans après.Mes enfants en ont encore les yeux qui brillent en regardant les photos ou en évoquant des souvenirs...<br /> Mais la prime de licenciement aurait pu etre utilisée plus rationnellement,comme me l'a "gentiment" suggéré une amie à qui je me plaignais encore!Oui,c'est vrai,mais aujourd'hui,ma petite est rentrée de l'école,pendant la lecon de geographie,elle a situé l'asie sur la carte et a raconté a la maitresse ses souvenirs de baignade dans la mer de chine.ses petites camarades ont toutes une jolie chambre bien décorée,mais moi j'ai choisi d'offrir des souvenirs et une autre vision du monde à mes enfants.Maintenant,il faut payer le prix de nos choix...<br /> Quant à la valeur de l'argent,je pense qu'il faut en avoir assez pour avoir l'esprit libre et vivre intelligemment,mais pas trop non plus,pour ne pas tomber dans le piège du "toujours plus et toujours mieux".C'est ça etre SIMPLE,savoir éteindre son désir de biens matériels quand tout les besoins les plus simples sont satisfaits.Et à moins d'etre un moine ou un ermite,c'est trèes difficile.c'est pourquoi je suis si facinée par les gens ascétiques,capables de trouver l'apaisement là ou il se trouve:en chacun de nous.
C
Si votre GRANDE spécialité c'est le jugement à l'emporte pièce, la mienne c'est vraiment "d'intellectualiser", j'ai beaucoup de mal à être simple, c'est bien pour ça que j'écris tant là-dessus! Ou alors, je suis en fait peut-être extrêmement simple mais je n'arrive pas à l'assumer, bref, j'essaierai de suivre votre conseil mais je ne garantis pas les résultats!<br /> <br /> Pour revenir à votre propos, j'ai vraiment beaucoup apprécié votre dernier commentaire car je trouve qu'il pose des questions essentielles sur notre rapport à l'argent, au regard des autres, à la valeur, à NOTRE valeur. (ça y est je recommence!!!)<br /> <br /> Je crois que ce que vous offrez à vos enfants n'est pas dû qu'à votre manque d'argent, il est aussi dû à la façon dont vous souhaitez les éduquer et je partage avec vous ces valeurs (nous venons de finir les dernières conserves de sauce tomate fraîche et nous nous préparons à aller fabriquer le jus de pomme et les compotes pour cet hiver) Avoir plus d'argent n'est pas forcément synonyme de fourvoiement, de luxure, de gaspillage et d'anesthésie. Il peut simplement permettre de s'acheter du temps, une future retraite ou une année sabbatique sans pour autant déroger à des valeurs simples et économes.<br /> <br /> Mais ce concept de argent = gens riches qui ne se comportent comme des cons (je ne dis pas que c'est ce que vous pensez, j'extrapole par rapport à vos propos) nous interdit parfois d'accepter d'en gagner pour éviter de faire un jour partie de cette catégorie.<br /> <br /> L'argent est particulièrement mal connoté dans notre société. Et je comprends vos coups de gueule...<br /> En tous cas, bon ramassage de noix (nous nous y collons ce week-end si tout va bien!) et rassurez-vous sur ce que vous offrez à vos enfants, c'est bien plus qu'un anniversaire!
A
Bonjour les amies<br /> Les jugements à l'emporte pièces sont ma GRANDE spécialité,c'est vrai,mais malgré le ton un peu acerbe de mes propos,je trouve difficile de trouver l'équilibre entre ce que je souhaiterais posséder(par nécéssité) et ce que je souhaiterais simplement posséder(poussée malgré moi<br /> par le poids du consumérisme).Je reste cramponnée a mes convictions anti-crédit,mais dans les faits:<br /> Je n'ose plus organiser d'anniversaire a ma fille de 8 ans,il est difficile d'inviter beaucoup d'enfants dans ma salle à manger-salon-cuisine-chambre,et je subis le jugement des gens du coin qui ne comprennent pas comment des parents n'offrent pas des conditions de vie optimale a leurs enfants.<br /> <br /> <br /> Mais j'offre des choses plus essentielles à mes enfants:de l'attention,un "nourrissage" intellectuel qui leur a donné le gout d'apprendre et en a fait d'excellents élèves,le gout des bonnes choses faites maison,le plaisir de connaitre les plantes et la nature.<br /> Malgré tout,les problemes domestiques d'une vie plus "simple" que la normale prennent parfois le pas sur le reste,alors je poste des commentaires un peu.....acides.<br /> Pour résumer,à 37 ans j'ai 4 enfants de 16 a 8ans,tous réussissent à l'école(meme en zone rurale très défavorisée),tous sont curieux et pleins de joie de vivre,mais je ne peux m'empecher de me demander:est ce que tout serait mieux si j'avais enfin ma chambre,La cuisine équipée,une 2ème salle de bains,une chambre par personne,une toiture qui ne fuit plus?<br /> Est ce que je cours après des désirs qui masquent les choses que je refuse d'affronter?<br /> Avoir peu,c'est etre libre d'une certaine facon,mais il faut avoir beaucoup de tempérament pour supporter le poids énorme du mode de vie actuel.J'y travaille chaque jour,mais parfois je me sens un peu seule au monde,mal comprise et rejetée.Il est vrai que je pourrais trouver un boulot,mais à quel prix?Je veux rester à la maison,m'occuper de mes enfants et avoir du temps pour moi.Alors l'argent manque parfois,et tout cela génère du stress,et beaucoup de remise en question personnelle,mais plus que n'importe qui,je sais apprécier les choses positives que la vie nous offre quotidiennement,et je m'emploie activement à faire partager cet état d'esprit à mes enfants.Le plaisir du jour était de ramasser les noix qui jonchent le sol un peu partout dans la campagne,et que plus personne ne se donne la peine de récolter.Mes enfants apprécient ce plaisir simple et gratuit,un des derniers avec l'air que nous respirons.......<br /> Continuez à vous "torturer" l'esprit quand meme,malgré les raleuses comme moi,mais n'intellectualisez pas trop tout ça ,un peu de SIMPLICITE !
C
Je vous trouve bien injuste envers nous chère Ali!<br /> D'abord parce qu'il me semble que ne se laisse "bassiné" que celui qui le veut bien. Ce blog dispose de plusieurs catégories dont une qui s'intitule "simplicité volontaire", libre à chacun de l'ignorer et de ne lire que les articles qui lui plaisent.<br /> <br /> D'autre part, parce que nous sommes tout à fait conscientes qu'une grande part de l'humanité vit dans la misère et que :<br /> 1/ c'est justement pour cela qu'il est temps pour les gens que vous qualifiez de "riches" (à partir de quelle somme mensuelle est-on riche?) de stopper cette frénésie de consommation et d'apprendre à vivre avec beaucoup moins pour pouvoir enfin partager le gâteau équitablement (et je trouve cette démarche plutôt courageuse car ce n'est pas facile d'accepter de regarder l'autre côté du miroir)<br /> <br /> 2/ nous nous tuons à répéter que la simplicité volontaire ne peut que concerner ceux qui ont déjà trop. Inutile d'enlever quoique ce soit à ceux qui n'ont rien.<br /> <br /> Pour ma part, il ne s'agit pas d'un trip bobo-intello-écolo mais d'une réelle prise de conscience de l'importance du développement durable et d'un recentrage sur les priorités de vie. Je ne vois pas en quoi cette attitude réflexive et active est condamnable. On critique souvent les "riches" d'être égoïstes et ne jamais prendre en compte les difficultés sociales ou financières des autres mais lorsque certains se penchent réellement sur la question et décident d'agir, ils sont alors traités de "bobos", je trouve le raccourci un peu simple.<br /> <br /> Au fond, qu'est-ce qui vous agresse tellement dans nos articles ou nos discours sur la simplicité volontaire? En quoi le fait que nous nous questionnons sur le poids des possessions et sur la sur-consommation peut-il vous blesser à ce point?<br /> <br /> Et puis, dernière chose, que vous poussiez votre coup de gueule, soit. Que vous nous fassiez part de votre expérience et de votre réflexion, soit, c'est même ce que nous attendons de nos lecteurs et sincèrement j'ai trouvé votre propos tout à fait intéressant mais si je peux me permettre, méfiez-vous tout de même de vos jugements à l'emporte-pièce sur des choses que vous ne connaissez pas forcément. Contrairement à ce que vous dites, je sais ce que c'est que de se demander si on aura du chauffage le mois prochain et si on va pouvoir nourrir ses enfants. Je sais même ce que c'est que de me faire réveiller par un huissier et un serrurier à 6h00 du matin et d'imaginer que l'on va devoir vendre la maison pour payer des dettes... alors doucement sur les clichés! Je n'ai moi non plus pas toujours eu le loisir de me torturer l'esprit avec des questions sur la simplicité volontaire, et si ce n'est plus le cas aujourd'hui, sachez que je ne l'ai volé à personne, que je l'ai gagné à la sueur de mon front et que je n'ai pas à m'excuser pour cela ni à en avoir honte.
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