Le piège des catalogues de jouet...et autres publicités
Ouf, Noël est terminé... C'était bien pourtant... mais cette année encore j'ai bien failli me faire avoir par le monstre de la publicité ! Ce qui m'a sauvé ? Oh, je n'ai absolument aucun mérite... c'est l'absence de moyens financiers... Si j'avais eu, ne serait-ce qu'un petit peu plus d'argent, j'aurais craqué.
C'est étonnant comme en temps normal j'ai l'impression de manquer de rien, que mes enfants ne manquent de rien et que, dans l'ensemble, tout va plutôt bien.
Mais il suffit que j'ouvre un catalogue de publicité... pour avoir soudain un besoin urgent de tout un tas de trucs. En fait, c'est proprement hallucinant le nombre d'objet dont je n'arrive plus à savoir comment je fais pour survivre sans... Et ne parlons pas de mes enfants... Car moi, encore, je suis grande ! C'est mon choix de ne pas travailler, il faut bien qu'il y ait par ailleurs quelques petites compensations, quelques sacrifices... (sinon, la vie serait trop belle, et ça, je suppose que je ne me l'autorise pas encore complètement, mais n'ayez crainte, ça va venir, j'y travaille). Mais mes enfants... Comment vont-ils pouvoir devenir intelligents sans le jeu du moment, qui développe les neurones du milieu ? Et les cartes trucs qui améliorent les connections synaptiques entre les neurones de droite et ceux de gauche ? Et puis les pauvres, ils vont être tellement frustrés de ne pas avoir plus de jouets dans leur coffre. Quoi, ils n'ont même pas de coffre ? On en fait pourtant de si jolis cette année... Oh, et cette poupée, j'aurais tant aimé avoir la même quand j'étais petite... et ces jeux de construction, on pourrait passer des heures fabuleuses à jouer ensemble... Oh, juste une toute petite boite de légo pour compléter celle qu'il a... Ou alors une minuscule boite de peinture ! Il n'en n'a pas, de la comme ça. Ou bien de la pâte à modeler car la sienne est un peu sèche. Ben oui, j'ai la recette pour en fabriquer, mais si c'est de la marque, c'est forcément mieux, non ?
Ce qui est effrayant, c'est que le reste du temps, vraiment, rien de ce que je n'ai pas ne me manque. Je n'y pense jamais... Et si j'y pense, j'ai toujours la possibilité de l'acheter, (après test sur la liste des trente jours). Mais de voir sur ces magnifiques prospectus en couleur tout ce que je ne pourrai jamais m'acheter (il y en a vraiment trop !) me rendrait presque malheureuse ! Me donnerait presque envie de retourner travailler... car cela me manque vraiment pendant quelques minutes, voire quelques heures. Puis, le bon sens reprend le dessus... et je jette la publicité pour ne plus me laisser tenter...
Allez, à vos poubelles à papier,à vos autocollants « Stop pub », il est temps de commencer à résister à cette société de consommation qui nous fait croire que le bonheur est dans la possession alors que si on veut bien se donner la peine d'y penser, il est évident que s'il est quelque part... ce n'est sûrement pas là !