Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Newsletter
21 décembre 2006

Squelette et carapace

C'est un concept que j'ai découvert je crois en lisant Bernard Werber (vous savez, le célèbre auteur des « Fourmis »). L'idée selon laquelle l'humanité se partage en deux types d'individus, ceux à squelettes internes, qui ont donc leurs os à l'intérieur de leur corps et une simple peau relativement fragile à l'extérieur et ceux à squelettes externes, autrement dit à carapaces, qui n'ont rien à l'intérieur qui les « tient » mais une peau très épaisse qui les protège des coups.

Caractéristiques de la carapace : rend relativement résistant aux faibles chocs, insensible aux égratignures, donne une apparence de solidité, de force ; sur le plan mental, les broutilles ne percent pas la carapace, les critiques légères rebondissent, mais aussi les petits plaisirs passent inaperçus, la gamme des émotions ressenties est réduite.... Par contre, si le choc est assez fort pour casser la carapace, c'est la catastrophe et le plus souvent la mort. Les organes, qui ne sont plus protégés sont très vulnérables, parfois c'est la carapace en cassant qui les perfore... Psychologiquement, c'est un peu la même chose. Les attaques qui parviennent à traverser la muraille qui protège l'individu sont dévastatrices.

Caractéristiques du squelette interne : la peau protégeant l'individu est fine et fragile ce qui fait qu'une ronce pourra l'égratigner, qu'un coup créera une bosse ou un bleu, un coup de froid l'enrhumera... Psychologiquement sensible, la personne dotée d'un squelette interne semble très vulnérable, facilement atteinte par les évènements qu'ils soient positifs ou négatifs... mais capable de s'en remettre car son squelette n'est pas touché et lui permet de tenir debout malgré tout. En cas de choc très important, il y aura de la casse, les os pourront être brisés, mais leur capacité à se réparer très conséquente autorisera la personne à se relever à plus ou moins long terme avec peu de séquelles le plus souvent.

On constate que souvent, les gens qui se cachent derrière d'épaisses carapaces sont ceux dont l'estime d'eux-même, la confiance sont les plus fragiles ou inexistantes. En l'absence de charpente, de squelette, on doit se protéger autrement.... Avec tous les dangers que cela comporte. A moins de ne trouver des solutions pour reconstruire ce squelette...



Le squelette se nourrit de l'amour qu'on se porte à soi-même et qu'on s'offre...

Publicité
Publicité
Commentaires
S
oui c vraiment très parlant :) merci pour cet article.
E
Ton article me touche beaucoup d'autant plus que c'est un point de vue que je partage totalement. Mon travail m'amène à accompagner des personnes en difficulté (jeunes de moins de 26 ans et plus âgés) dans la re-construction de leur image de soi. Et c'est exactement le processus que j'emploie : j'essaie de les aider à transférer la carapace extérieure (agessivité, violence, apparente imperméabilité...) à l'intérieur pour qu'ils construisent un squelette solide. Je n'ai jamais lu Werber mais c'est une image tout à fait juste des publics que je suis amenée à rencontrer.<br /> Merci pour ce partage.
S
Que cet article me parle!<br /> <br /> Je partage à 200% cette façon de voir.<br /> <br /> Je pense qu'il peut y avoir aussi des personnes qui ont le squelette, mais qui ayant été fragilisées, ont endossé une carapace par peur d'etre trop fragile...<br /> <br /> Mais lorsqu'on se retrouve en confiance, avec des gens aimant, on enlève cette carapace, pour ne garder que notre véritable personnalité...<br /> <br /> Je réponds cela car je pense faire parti de cette dernière catégorie, et que je suis entrain de me libérer du fardeau de cette carapace.<br /> <br /> Merci pour cette description très bien imagée!
Publicité