Foutoir...
Foutoir, bordel, bazar, désordre, fatras, amas, amoncellement, monceau, attirail, collection, pile, tas, Quel est votre type de bordel ?
Le désordre a longtemps été (est peut-être encore) mon ennemi numéro un. Sauf que pendant longtemps, je pensais que ça ne me dérangeait pas du tout. C’était peut-être bien vrai, d’ailleurs, je ne me souviens pas trop. Tout le temps que j’ai habité chez mes parents, je n’ai pas vu la moquette par terre. Elle était recouverte de papiers, de cahiers de cours, de livres, d’habits propres et sales (mais pas trop), on pouvait aussi voir traîner des bols qui avaient contenu en leur temps des céréales ou de la tisane… Quand je voulais nettoyer, je mettais tout sur le lit… je passais l’aspirateur, et le soir, il me fallait bien tout remettre par terre pour pouvoir me coucher. Ça me plaisait plutôt, d’avoir la chambre la plus bordélique du quartier. Mais en même temps, je ne faisais pas exprès. J’accumulais juste tellement de choses… Parfois je me lançais dans un rangement désespéré, assez souvent, même, vers la fin, mais sans grand succès : il y avait tellement d’objets, de papiers, qui n’avaient pas de place à eux !
Et puis un beau jour, après avoir lu des tonnes de livres sur la « vie simple » des articles sur le « désencombrement » etc., j’ai fini par comprendre qu’on ne peut pas ranger du bordel. Il faut s’en débarrasser. Point à la ligne.
Si vous devez ne retenir qu’une chose de ce texte, que ce soit celle-ci : « On ne peut pas organiser le bordel. On ne peut que le jeter. » Cette admirable citation est de FlyLady dont nous aurons l’occasion de reparler.
Donc le bordel.
Pour vous, c’est peut-être plutôt le foutoir ? A moins que ce ne soit juste du désordre. Ou bien un peu de bazar…
Peut-être avez-vous des monceaux de fringues entassés sur les fauteuils, ou dans les paniers à linge propre (ça ne fait pas plus rangé, dans un cas comme dans l’autre, c’est un tas !) ou, comme moi, vous êtes le champion des piles. Ah, ça, je peux donner des cours sur les piles à n’importe qui : pile de livres, qui sont forcément plus ou moins rangées puisque, par souci de lutte contre la gravité il faut bien mettre les livres les plus larges et les plus lourds en dessous, piles de papiers, qui sont un pur délice pour les yeux…Piles d’assiettes dans l’évier, ça prend moins de place, ce qui permet d’en entasser plus avant de devoir vraiment se mettre à la vaisselle, et oui, aussi, pile de linge plié, oh miracle…. Mais non rangé dans le placard, ce dernier effort étant vraiment de trop.
Ce qu’il faut bien dire sur les piles, pour que ceux qui ne pratiquent pas cet art comprennent pourquoi on survit avec : on les garde parce qu’on s’y retrouve plus ou moins. Globalement, une pile de papier, si personne n’est venu fourrer son nez dedans, est rangée par ordre chronologique. Donc, avec un peu de mémoire, on devine rapidement à quelle profondeur il faut chercher pour tel ou tel papier. Et puis, en général, il n’y a pas plus de 4 ou 5 piles de papiers différentes. Donc, une fois qu’on a cherché dans toutes les piles, en général, on a trouvé. Alors que si ça avait été rangé quelque part… ; il aurait pu se passer des lustres avant qu’on arrive à se souvenir où on avait bien pu le ranger.
Si vous êtes comme moi, bienvenu au club !