Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Newsletter
26 avril 2006

Ecoute active

Puisque nous parlions de la colère il n’y a pas longtemps, je voudrais vous faire part d’une technique que j’ai découverte assez récemment (quelques mois) et qui donne des résultats assez fabuleux tant dans les rapports avec les adultes que dans les rapports avec les enfants.

C’est d’ailleurs avec mon fils de trois ans que je l’emploie le plus facilement, ça nous a sorti de bien des situations qui auraient été ingérables auparavant.

Cela s’appelle l’écoute active.

Voici une situation classique :

« Maman, je veux aller faire du vélo.
- 
Pas maintenant
- Si, j’ai envie
- Non, c’est pas possible
- T’es méchante maman
- Non, je ne suis pas méchante…
- Je veux y aller » etc.

En général, soit on cède alors qu’on avait vraiment, mais vraiment pas envie du tout de courir après un vélo, soit on « subit » une crise de larme plus ou moins longue en s’énervant plus ou moins…

L’écoute active consiste (je vous fais un résumé, là, il y a des bouquins entiers écris sur le truc !) à d’abord écouter vraiment l’autre, à l’aider à formuler ce qu’il veut et à l’accompagner dans les sentiments qui sont les siens, y compris la colère, la tristesse…tout ce que souvent, nous ne voulons surtout pas entendre.

Du coup, la situation présentée plus haut peut se transformer ainsi :

« Maman, je veux aller faire du vélo.
- 
Ah oui, ça te ferait plaisir qu’on aille faire une ballade. Seulement vois-tu, je n’ai pas envie pour l’instant.
- Oui, mais moi je veux !
- Tu es déçu que ça ne soit pas possible
- Oui
- Et tu es en colère après moi peut-être.
- Oui, j’avais très envie de me promener.
- Tu voulais aller où ? »

Et là, on peut parler de ce qu’on aurait voulu faire… Rien n’empêche de fantasmer dessus, bien au contraire. Etonnant comme les enfants sont soulagés d’être entendus même s’ils ne peuvent pas réaliser ce qu’ils voulaient faire.

Souvent, on essaye de faire diversion. Ça marche parfois d’ailleurs, surtout avec les tout-petits, mais quand les enfants grandissent ils ne se laissent pas leurrer aussi facilement. L’objectif de l’écoute active est d’aider à traverser les difficultés en les nommant à l’enfant : cela permet de ne pas lui donner de solution, de ne pas lui dire quoi faire, de ne pas l’infantiliser mais de lui permettre de vivre ce qu’il a à vivre.

Souvent, on nie sans même sans rendre compte les sentiments de son enfant.

« T’es méchante maman » « Non, je ne suis pas…. »
Alors qu’on pourrait répondre quelque chose du genre : « tu m’en veux parce que je ne veux pas acheter la poupée… »

« Hou, hou, je suis tombé » « C’est rien, ça va passer… »
On pourrait aussi dire : « Tu as eu très peur en tombant… et tu t’es fait mal, on dirait. Ça va mieux ? »

« Je déteste ma sœur, elle est bête » « tais-toi, il ne faut pas dire ça »
Ou alors : « Tu es en colère ? Qu’est-ce qu’elle a fait qui te contrarie… ? »

Ce qui est difficile parfois, du moins pour moi, c’est de trouver le vrai sentiment, ou la vraie cause à la crise de larme.

Quand mon fils pleure, à bout de nerf après une journée épuisante, j’essaie de récapituler la journée avec lui : tous les bons moments, mais aussi toutes les frustrations : « et en plus, Mathias t’as tapé. Et puis après, Noémie n’a pas voulu jouer avec toi, et moi je ne t’ai pas donné de glace…, c’était pas rigolo, hein… ? »En général, une fois que j’ai fini ma liste, les larmes se sèchent toutes seules. L’enfant a le sentiment d’avoir été compris et n’est-ce pas ce que nous voulons tous ? Etre compris ?

Comme toutes les techniques, celles-ci demande de l’entraînement. On est tellement habitué à décider pour l’autre ce qu’il a le droit de penser ou pas. On ne supporte pas facilement que notre enfant, mari, etc, soit timide, en colère, triste, furieux, ait mal… qu’on lui enlève toute possibilité de dire ses sentiments. Cela nous renvoie aussi violement à nos propres sentiments/sensations/émotions reniés… et ça, c’est très douloureux.

Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle, chez nous, la situation s’est nettement apaisée depuis que je pratique « activement » l’écoute active.

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Bonsoir,<br /> je pratiquais cette méthode sans connaitre son nom car gérer ma fille est un exploit : Pas de cris ni de fessé et pas de caprices de la journée ... quand j'y arrive, quel bonheur pour moi comme pour elle ! Le mieux, c'est d'essayer de ressentir, ce qu'ils ressentent ! C'est très dur, mais je m'imagine dans la situation de cleanettte, je crois que j'aurais éclater de rire ... et ça les enfants adorent (ce qui n'empêche pas d'expliquer que c'est pas bien !)<br /> <br /> Ce we avec mon mari, nous avons fait un concour de bulles de malabars, c'était super drôle et l'ambiance était géniale ... savoir rester enfant je pense que c'est une des clefs
C
En ce moment je suis dans un état de tension sur lequel je n'ai pas prise. je croyais que ça ne transparaitrais pas à la maison mais avec un peu de recul je pense que malheureusement si: Hier matin les 2 loustics sont au bain ensemble à leur demande, ça se passe à peu près bien, jusqu'à un certain point qui met un terme à leur baignade:je dois les shampouiner et superviser le savonnage pour les faire sortir seulement j'ai besoin d'aller au WC. Je leur demande de ne pas faire de bétises en attendant, mais en même pas 2 min la salle de bain est inondée: quand je reviens je suis furax car fiston sait pertinement que cela fait partie des bétises je ne sais plus quelle goutte d'eau de trop à provoquer mon geste mais la claque est partie. Aussitôt ma puce prend la défense de son frère"T'as pas le droit de faire mal à mon frère!" Je lui dit qu'elle a raison, et on parle j'explique et contrairement à souvent j'arrive à m'excuser et j'essaye de comprendre et d'avoir la version des faits du fiston: Au départ j'ai des "je sais pas" "non, c'est pas bien de mettre de l'eau partout". Et puis au final "je sais que c'est une bétise de mettre plein d'eau par terre mais je voulais juste entendre le splatch, au début j'ai pris un petit pot et puis de plus en plus gros pour avoir un gros splach" raconté avec un sourire ravi jusqu'aux oreilles. Contrairement à d'ordinaire ou même en gérant sa bétise sereinement j'ai souvent une pointe de ressentiment là je n'en avais plus du tout et aucune envie de le punir ensuite. Et c'est cette absence de punition qui m'a le plus géné: je ne pouvais même pas le faire réparer car manier la serpilère c'est encore un peu dur pour lui et puis tout nu il aurait pris froid, habillé il se serait trempé.
A
c'est dur c'est dur... Mais ca doit vraiment en valoir la peine ! Je devrais tester cette méthode !
C
Hier soir je me savais un peu sur les nerfs alors je me suis mis en mode "zen dispo enfant 100%" habituellement je dois y être à 50% et je me fatigue à lutter contre eux qui essaye d'obtenir les 50% restant que je me réservais.<br /> Résultat: j'ai perdu 1/4 d'h à obtenir que la puce accepte de sortir de la voiture sans hurler parceque son frère en était sorti le premier(résolu par des excuse du grand frère)<br /> ensuite on ne les a pas bousculer et du coup ils n'ont été couché qu'à 20h45 soit 1/2h plus tard que d'ordinaire. et la puce nous a solicité encore pendant près de 40 min(comme d'hab) une fois couchée.
L
Tiens pour une fois, je me suis dite : je connaissais avant toi, Aspen. Et ça m'arrive peu souvent. :) Bon faut dire que mon domaine professionnel, la psychologie, m'amène à en connaitre plus dans ce rayon. :)
Publicité