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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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10 avril 2006

Rêves d’enfants

Nos rêves d’enfants sont, pour beaucoup d’entre nous, partis dans les limbes.
« Ce n’est pas possible. » « Ça ne se fait pas. » « Il n’y a pas de débouché. » « Tu n’y arriveras pas. » …

Nous sommes, pour la majorité d’entre nous, des gens raisonnables. Du coup, nous nous faisons une raison et faisons, bon gré mal gré, une croix sur nos aspirations enfantines. Sur ce qui nous rendait vivant et nous donnait envie d’avancer.
Nous trouvons des substituts, heureusement fort honorables parfois. Des compensations aussi, parfois beaucoup moins bonnes pour nous. (Pensez à toutes vos addictions, y seriez-vous aussi accrochés si vous aviez la vie de vos rêves ?)

Il est très difficile, souvent, de simplement se souvenir de nos rêves d’enfant et encore plus de reconnaître que peut-être, ils nous font toujours rêver.

J’ai fait de la danse quasiment toute ma vie. J’ai commencé vers 4 ans (après avoir tanné mes parents), suis entrée au conservatoire à 7 ans, ai été en « classe horaires aménagées » pour pouvoir en faire encore plus… puis, à 13 ans, on m’a dit que je ne rentrerais jamais à l’opéra parce que j’étais trop petite. Fin du rêve. On ne m’a pas dit « tu ne rentreras pas à l’opéra mais il y a des tas d’autres compagnies… » ce qui aurait peut-être tout changé. J’ai quand même continué la danse, mais en sachant dès lors que je n’en ferais pas mon métier.
Danse classique jusqu’à 18 ans, rock et rock acrobatique de 18 à 23, danse orientale de 22 à 24… Puis j’ai trouvé un travail. Qui me plaît, faut pas se plaindre comme on dit. Qui, étant donné que j’étais persuadée ne pouvoir vivre ni de l’écriture, ni de la danse, était ce qui me plaisait le plus, ce qui me correspondait le mieux.

Puis, la vie avançant, le paysage s’éclaircissant, à force de réflexions, de rencontres, de travail sur soi douloureux… les rêves d’enfants remontent à la surface.

A bien y réfléchir, ils n’avaient jamais été bien loin, mais toujours suffisamment cachés (à quoi bon souffrir pour rien à rêver à des choses impossibles ?). Chaque fois que j’allais voir un spectacle de danse, un petit pincement au cœur me rappelait que… que j’aurais peut-être aimé être sur scène aussi, avec les danseurs. Et puis, parce que ça me paraissait plus facile, tous les jours je me disais « il faudrait tout de même que tu écrives » et je n’écrivais pas.

Un jour, j’ai réalisé qu’on pouvait écrire autre chose que des romans… et je remercierai Cherry Plum jusqu’à la fin de mes jours de m’avoir incité à ouvrir un blog puis de m’avoir invité sur celui-ci.
J’écris, maintenant. C’est sans prétention, mais ça me nourrit l’âme. Ça me fait un bien fou. Tous les matins, sauf exceptions, de 9h à 10h, j’écris. Je ne serai sûrement jamais un grand écrivain, mais je m’en fiche, ce que je fais me plaît.

Et puis, hier, j’ai rencontré une ancienne copine du conservatoire que j’avais perdue de vue depuis des siècles. Elle a monté une compagnie avec son copain et ils font des spectacles danse jonglage tous les deux. Ils en vivent, ils respirent le bonheur, ils vivent leur rêve d’enfants.
Je ne savais pas qu’on pouvait vivre de la danse comme ça. Je ne savais pas que c’était possible.

Pourtant, j’avais l’impression de croire aux possibles, mais je me rends compte que mes possibles sont très limités alors que l’espace du possible est immense !

Je ne pense pas que je vais monter une compagnie de danse, je ne pense pas que je vais me reconvertir et changer de métier… en tout cas, pas tout de suite ! Je ne suis pas sûre que mon rêve d’enfant soit mon rêve d’adulte… la question mérite toutefois d’être posée. En tout cas, ce possible-là, me donne des ailes. Ça me donne le sourire, ça me réconcilie avec mes rêves, ça m’ouvre des milliers d’autres possibles…

Alors un mot de la fin (provisoire forcément) : cherchez vos rêves, surtout ceux que vous avez raisonnablement mis au placard. Il y a sûrement une forme de possible pour eux aussi… et surtout, ne dites jamais à vos enfants que ce qu’ils veulent faire est impossible. Laissez-les rêver et ils trouveront les moyens d’accomplir leurs rêves…

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Commentaires
L
"Je suis né aujourd'hui au lever du jour<br /> j'ai vécu mon enfance ce matin<br /> et sur le coup de midi<br /> vivais déjà mon adolescence.<br /> Ce n'est pas que celà m'effraye<br /> que le temps passe si vite<br /> je m'inquiète juste un epu<br /> à la pensée que demain<br /> je serai peut-être<br /> trop vieux<br /> pour faire ce que j'ai laissé en<br /> suspens"<br /> Jorge Bucay<br /> Alors bonne journée... car pourquoi attendre demain ?
P
rfserv yhrthhje ghtdbte tteh wold of back
I
Je sais exactement de quoi tu parles... J'ai l'impression confuse d'avoir perdu un temps fou, à considérer mes rêves commes des fantasmes au lieu de les voir comme des possibles. <br /> Cela m'a fait penser à un de mes poèmes : <br /> http://istina.canalblog.com/archives/2006/03/30/1613726.html<br /> <br /> Bonne continuation !
A
mon rêve d'enfant : changer le monde, le sauver, montrer aux gens qu'il ne faut pas faire de mal aux animaux ou aux autres humains... Je l'ai mis de coté quand j'habitais chez mes parents, et maitnenant... je le réalise !!! Par contre dommage, je ne pense pas pouvoir en faire mon métier... enfin on verra : tout est possible !
A
Bon courage à toi. Je crois qu'on finit toujours par réaliser ce en quoi on croit vraiment. Et avec un nom comme le tien, ça devrait être d'autant plus facile!!!
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