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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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21 mars 2006

Agissez !

Pendant longtemps, l’état dans lequel on mettait notre planète m’a désespéré. Les raisons de s’alarmer ne manquent pas et il suffit d’ouvrir les yeux, les oreilles ou un journal pour trouver des motifs d’inquiétude, de colère, voire de rage. On massacre à tout va, les paysages, les animaux, les liens sociaux, la confiance, la paix… c’est un véritable cauchemar et ce n’est pas bien compliqué de ne voir que ça. Surtout qu’avec l’objectivité de nos médias… (les seules bonnes nouvelles qu’ils savent annoncer sont les médailles sportives et les remises de prix quels qu’ils soient, mais ce n’est pas l’objet de cet article)

Le plus déprimant dans l’affaire étant notre profond sentiment d’incapacité, d’incompétence face à tout ça. Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ? Pour qu’on ne crève plus de faim en Afrique ? Pour que les enfants de 6 ans de s’usent plus les yeux à tisser nos tapis ? Pour que les juges ne condamnent pas à tort ? Pour que les CRS tapent moins fort ? Que « les jeunes des cités » (tout un programme, déjà, le nom dont on les affuble) soient moins désespérés ?

On m’avait dit, souvent, « mais tu peux faire quelque chose, agis… » Bof. Pas l’énergie, pas le courage, une goutte d’eau dans la mer… C’est vrai et faux à la fois.

Ce dont je suis certaine, pour l’avoir expérimenté, c’est qu’on ne peut commencer à agir véritablement pour les autres que si l’on a auparavant agi pour soi, si on a comblé ses besoins de base. Difficile de se bouger quand on est déprimé, a fortiori pour les autres ! Mais ce que je découvre en ce moment, c’est l’énergie que ça donne de faire enfin quelque chose. Aussi petit soi le quelque chose en question. Par exemple, moi, j’ai commencé par animer ma réunion sur la simplicité volontaire. Une réunion par mois, qui concernait 12 personnes. C’est une action modeste… mais c’est génial ! On a eu des échanges formidables, on a ouvert des portes qu’on pensait fermées à clé et surtout, les gens ont entamée une réflexion qui va bien au-delà de ce pour quoi ils étaient venus au départ ! Je suis certaine que de minuscules graines ont été semées, qui vont germer et grainer à leur tour.

Depuis, encouragée par ce premier résultat, j’ai rejoint une très importante association, très très active. Elle organise un gros salon tous les ans depuis 14 ans, qui attire de plus en plus de monde (150 exposants, 11000 visiteurs lors de la dernière édition). A l’heure actuelle, le projet est de créer un centre de ressource permanent où seraient organisés des stages d’auto-construction, proposées des conférences, animés des ateliers divers et variés… Il y a tout à faire, définir le projet, demander les subventions, construire les bâtiments (en autoconstruction en partie…) ça foisonne d’idée, d’initiatives, les gens qu’on rencontre lors des réunions viennent d’horizons très divers, c’est absolument enthousiasmant.

Pendant que je fais ça, je ne désespère plus. Je dirais même plus, ça me donne la pêche : il y a des gens qui se battent pour que ça change, et j’en fais partie.

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Commentaires
A
exact ! c'est vrai que ca motive, quand on sait tout ce qu'on peut faire (on ne se rend pas bien compte de l'impact de nos actions !)
L
névrose et non nécrose
L
Je vais encore vous embeter avec Adler mais il disait, à l'époque où Freud disait que la névrose & co était un conflit entre l'inconscient et le conscient, que neni la nécrose & co c'est du - entre autres choses - à un manque de sens social, d'engagement dans la communuté. Il n'avait pas tort. <br /> <br /> Qu'est ce qui a fait que tu as changé de l'immobilisme vers l'activisme ? Comment ça s'est fait ?
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