Ce qu'on apprend... et ce qu'on n'apprend pas à l'école.
J'ai trouvé un lien sur le site de Pascale (Faisons avancer les choses, en lien ci-contre) vers un article sur la violance de l'école... que je vous conseille absolument de lire (ici).
Si vous n'avez pas le temps, voici le point qui m'a le plus marquée et sur lequel je voudrais rebondir :
(...) « trois
finalités latentes de l'Institution scolaire
Consolider le
dressage commencé dans la famille
Assurer la
reproduction des élites et la légitimation des
inégalités sociales
Ecarter de la
connaissance la majeure partie de la population »
(Ces trois points sont développés et argumentés dans l'article)
C'est à cause de ces trois finalités que l'école est en complet décalage avec ce qui serait bon pour les enfants. Et c'est pour atteindre ces trois objectifs qu'à l'école, on risque fort d'apprendre :
l'humiliation si on est du mauvais côté de la barrière
la peur
l'échec
à obéir (dans le système scolaire « tout est interdit, sauf ce qui est obligatoire »)
à rester assis
à se taire
à se conformer à ce qu'on attend de nous
à rentrer dans un moule
que le travail est pénible
que si on ne réussit pas, on est stupide
que si on réussit c'est qu'on est intelligent et « mieux » que ceux qui n'y arrivent pas
que si on est stupide, on ne mérite rien de mieux que ce qu'on a, c'est à dire, rien (ou peu)
Ce qu'on ne risque pas tellement d'apprendre
à rêver
à penser par soi-même
à chercher par soi-même (des infos sur ce qui nous intéresse, des réponses aux questions existentielles...)
à communiquer
la non-violence
à créer par soi-même (on reproduit ce que d'autres ont fait)
la liberté (ben oui, ça s'apprend)
l'autonomie (sauf la fausse, qui consiste à aller prendre tout seul son travail!)
à dire non, à dire oui, à s'affirmer
ce qui pourrait être utile dans la vraie vie, à savoir
réparer une voiture, ou un robinet
cuisiner
reconnaître les plantes, les oiseaux, les étoiles
cultiver un jardin
écouter vraiment l'autre
reconnaître ses émotions, les nommer, les accepter
être vrai, dire ce qu'on pense (c'est considéré comme de l'insolence)
respecter ses rythmes (quand c'est pas l'heure, c'est pas l'heure)
...
Et on s'étonne que tant de gens gardent des souvenirs au mieux mitigés de leur passage obligé sur les bancs de l'Education Nationale ! (Sauf les « élites » qui nagent dedans comme un poisson dans l'eau. Je sais de quoi je parle, j'étais un poisson très à l'aise ! )
Et vous, quels souvenirs avez-vous de l'école ? Des profs géniaux ou terrifiants vous ont-ils marqués ? Comment avez vous ressenti le poids de l'institution ? Etc... Toutes vos réactions m'intéressent...