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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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29 novembre 2006

Les enfants ont des oreilles...

 

Vous est-il déjà arrivé de parler de vos enfants à quelqu'un alors qu'ils étaient juste à côté de vous ? Je suppose que oui, ça nous arrive tous. Or, que ce soit pour nous en plaindre ou pour nous en féliciter, nous agissons comme s'ils n'étaient pas là. Nous les ignorons. Nous nions presque leur existence en tant qu'humains.

Essayez de vous imaginer: vous êtes à la terrasse d'un café avec trois amies. Puis, vous vous mettez tout à coup à parler de l'une d'entre vous comme si elle n'était pas là... « Tu sais, Laura a réussi son examen!! Je suis drôlement contente pour elle. » Ou bien « Elle m'énerve en ce moment, mais bon, ça va passer... ».

Impensable?? Oui. Et heureusement. Imaginez comment Laura se sentirait si cette scène se déroulait « pour de vrai ». Et nos enfants, comment se sentent-ils?

Le problème, c'est qu'il est tellement difficile de ne pas parler des enfants devant eux mais de leur parler à eux... ou d'attendre qu'ils soient ailleurs.

A ce propos, attention, ce n'est pas parce qu'un enfant joue à quelques mètre de vous qu'il n'entend pas ce que vous dites.

Les enfants entendent tout...même quand ils n'écoutent pas.

J'en ai pour preuve une petite anecdote édifiante : nous étions à table à discuter tous ensemble, (scène familiale idyllique, le papa, la maman et les deux enfants de 1 an et 3 ans et demi) la radio en bruit de fond. C'était l'heure des informations et nous n'écoutions ni les uns ni les autres ce qui se racontait de passionnant sur l'état du monde. Tout à coup, mon fils (3 ans et demi, donc) lève la tête de son assiette et demande « pourquoi ils disent sans arrêt «Nicolas Sarkozy ?» On ne parle pas beaucoup de politique à la maison et nous n'avions pas dû prononcer souvent ce nom auparavant devant lui... Mais il avait bien noté qu'il revenait régulièrement dans les discours des journalistes. (Plus que les autres en tout cas, visiblement!) Pourtant, tout le long du repas, il avait participé à la conversation sans prêter attention à la radio... Nous sommes restés sans voix. (mais pas trop longtemps, quand même)

Si un enfant inattentif peut entendre des informations qu'il ne comprend pas et qui ne l'intéressent pas, j'imagine qu'il doit d'autant plus facilement entendre quand on parle de lui. A mon avis, il suffit que le son de son prénom tinte à ses oreilles pour qu'il prête aussitôt attention à ce que vous dites.

Cela fait quelques temps que j'ai pris conscience de ce travers, dont je n'arrive, pour l'instant, pas du tout à me défaire. Il est vrai que j'ai besoin de parler de tout ce qui me touche et mes enfants, forcément, me touchent particulièrement. Peut-être vais-je simplement réussir à attendre qu'ils soient vraiment ailleurs pour parler d'eux. En général, quand je soulève un problème sur ce blog, je trouve ensuite des moyens pour le résoudre... Et vous, comment faites-vous ?

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Commentaires
É
juste un petit commentaire:<br /> chez nous, pendant les repas, pas de radio ni de télé (remarquez, facile il n'y en a pas).<br /> Moi aussi, j'ai souffert enfant d'une mère prof qui racontait ma scolarité devant moi à ses relations. J'avais l'impression à chaque fois d'être en réunion de parents d'élève ou de passer un examen, bonjour le stress. Mais je sais qu'elle ne le faisait pas pour de mauvaise raison. Seulement moi je me sentais transparente et surtout<br /> <br /> SURTOUT CE QUE DIT UN PARENT DE SON ENFANT DEVANT UNE AUTRES PERSONNE, L'ENFANT LE PREND POUR UNE VERITE IRREFUSTABLE..........<br /> <br /> Donc, je cravachais pour répondre aux définitions que donnait ma mère que telle ou telle matière ou tel ou tel comportement. A aucun instant je n'aurais pu penser que ce qui sortait de la bouche de ma mère pouvait être faux, même en pleine période d'adolescence ou on réfute les dires et idées parentaux. C'est vous dire l'impact.<br /> <br /> Avis aux amateurs de discussions devant les enfants!!!!
S
oui je suis d'accord il y a une grosse différence entre parler à un pédopsy et parler dans la rue à un passant mais bon déjà normalement on ne dit pas les même choses à un pédopsy qu'à la voisine ou la commerçante (enfin j'espère :) )<br /> Donc je pense surtout que cela dépend de ce que l'on dit et de la manière dont on le dit.<br /> ça ne m'arrive jamais de parler de mes enfants dans la rue ou autre en général lorsque je croise une connaissance on me demande si JE vais bien et je répond que oui et je dois avoir de la chance car les personnes que je cotoie ne me demande pas si les enfants vont bien lorsqu'ils sont présents mais leur demande à eux directement et en général mes enfants sourient sans répondre et là ils me disent qu'ils font leur timide et tout au plus je réponds que oui ils sont intimidées ou qu'ils sont fatigués car pas bp dormi et ça s'arrête là :)<br /> Ce que je voulais dire en parlant du pédopsy c que les enfants ont besoin de savoir ce que l'on ressent par rapport à leurs comportement et que parfois on ne peut pas le faire aussi bien en s'adressant directement à eux qu'en s'adressant à un tiers pas forcément psy.<br /> Mais la nuance c que lorsque je parle de mon ressenti par rapport à eux je parle de MOI en fait pas d'eux. C'est à dire que je ne dis jamais (en tout cas j'essaie de ne pas le faire et d'y faire très attention) Il est enervant, il est fatiguant il est tourmenté ou casse pied ou infernal bref tous ces attributs négatifs que j'entend parfois souvent dans la bouche de mes proches qui parlent de leur enfants et en général j'essaie de temporiser en disant il est pê fatigué, ou oh c normal il a besoin qu'on s'occupe de lui etc... pour ma part je dis en ce moment j'ai du mal, je suis fatigué, je n'arrive pas à me faire comprendre d'eux, je suis énervé, je suis à cran etc... et donc c bien par rapport à eux que je parle mais c de moi et cela permet à mon fils de dire pourquoi maman tu es fatiguée? et à moi de lui répondre parce que je ne dors pas bp et que vous m'en demandez bp et c normal mais en ce moment j'ai du mal à suivre voilà c une façon de parler d'eux mais en parlant de moi, je ne pense pas qu'ils puissent se sentir exclut car je parle à la première personne.<br /> Et pour compléter je pense que dire tu es enervant fatiguant, infernal etc... fait autant de mal que de le dire à un tiers parce que c le contenu négatif de ce que l'on dit (et en plus tellement culpabilisateur car si on dit d'un enfant qu'il est comme ceci ou cela qu'y peut-il? ça l'enferme dans un "caractère") ça ne peut que lui faire du mal que cela soit dit à un tiers ou à lui directement.<br /> Et pour revenir à ce qui a été dit plus haut, mon père ne m'a jamais désiré et il a insisté lourdement pour que ma mère avorte et ma mère à refusé et il est vrai que ma mère racontait souvent sa souffrance par rapport à ça mais ça n'était pas culpabilisant pour moi car ct son ressenti par rapport à mon père et pas par rapport à moi ceci dit si mon père avait eu la mauvaise idée de raconter partout qu'il ne m'avait pas désiré et aurait voulu que je ne soit jamais née c clair que cela m'aurait fait énormément de mal. Heureusement il ne l'a jamais fait.<br /> TOut ça pour dire que je comprend le point de vue énoncé plus haut.<br /> Je pense que cela dépend de ce qui est dit que cela soit dit à un tiers ou directement à l'enfant car si mon père m'avait dit, je ne t'ai jamais désiré, j'aurais voulu que tu ne viennes jamais au monde cela m'aurait fait bp de mal et agravé nos relations déjà bien difficiles.
C
J'avoue ne pas avoir trop de problème de ce coté là:<br /> 1- je n'ai pas tellement l'occasion de discuter de mes enfants à d'autres personnes devant eux. Le plus souvent c'est avec leur mamie et nounou et donc ce n'est que la récap de leur journée ou de notre week-end, il n'y a rien de secret dedans et rien qu'ils ne sachent déjà y compris quand elle les a trouvé un peu énervé ou pénible et ils interrompent la discussion à loisir pour participer quand ils ont des détails à rajouter.<br /> 2- Etant moi-même assez pudique sur ma vie privée, je n'expose pas plus la vie privée de mes enfants au tout venant (en dehors du net ;-p ) et donc encore moins quand ils sont là.
S
J'essaie de ne pas parler de ma fille en sa présence (ou alors je l'implique dans la conversation, mais ce n'est pas tjrs évident). Pour nos conversations ordinaires, nous faisons très attention à ce que nous disons en sa présence, car elle raconte tout, et nous ne voulons pas que toutes nos paroles soient répétées, même si elles ne prêtent pas à conséquence.<br /> Pour la radio, je fais attention à ce qui est dit, car là c'est comme pour ton fils, en grandissant elle écoute et comprend de plus en plus. Je ne la laisse plus seule avec France Inter le matin (quelle info va-t-elle entendre, que va-t-elle retenir ?).<br /> Pour info, ma fille a 4 ans et demi.
B
J'ai de la chance, car etant restee a la maison durant la premiere annee de ma choupinou, nous avons appris a discuter toutes les deux et ce meme lorsqu'elle n'avait pas plus d'un mois... Elle a rapidement repondu a mes questions et meme si on ne se comprenait pas, nous avons continue a dialoguer ensemble. A present elle va a la creche, mais je continue toujours a parler avec elle, je lui demande comment cela c'est passe, en meme temps que je le demande a la pericultrice... J'espere que nous allons garder cette habitude de dialoguer a l'avenir... Mais c'est une excellente chose que d'avoir lu cet article... Car comme dit le dicton mieux prevenir que guerir... Donc je serais attentive dans le future a ne pas faire l'erreur de parler d'elle a la troisieme personne en sa presence...
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