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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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31 octobre 2006

Régler ses comptes avec l'argent 3ème partie

Ma réflexion sur mon rapport à l'argent avance beaucoup. Je crois que je serais bientôt plus libre par rapport à lui et surtout bientôt capable d'en "mériter". Vos réponses me servent aussi de nourriture pour mes réflexions et mes avancées et je prépare une longue synthèse de tout ce que je comprends/lis/entends/ressens depuis que nous avons ouvert le débat sur l'argent.

Aujourd'hui j'aimerais m'intéresser à l'argent en tant que tabou et vous poser deux questions auxquelles, comme d'habitude, la sincérité des réponses m'intéresse plus que le "politiquement correct".

1/ Que représente l'argent pour vous?

2/ Quels sont les a priori (positifs ou négatifs) que vous avez à propos de l'argent?

Je commence :

1/ Aujourd'hui, l'argent ne représente plus pour moi qu'une chose à échanger contre d'autres choses. Un "outil" qui doit circuler et qui n'a d'intérêt que dans l'échange. C'est un intermédiaire entre deux échanges d'objets. Idéalement j'aimerais pouvoir tout troquer : je te rends service, tu me donnes un livre/un vêtement/ à manger. Je t'échange ma machine à laver contre ton canapé... Je pratique déjà beaucoup le troc avec mes amis (notamment pour les vêtements d'enfant, pour les livres mais aussi pour les meubles) Dans ma société idéale, non seulement l'argent serait une complication inutile mais le bénévolat n'existerait pas, non par égoïsme mais parce que chacun trouverait quelque chose "à gagner" dans l'échange.

A défaut, nous avons l'argent : je vends ma machine à laver, je récupère de l'argent, je m'achète un canapé.

2/ Les a priori que j'ai déjà vaincus, que je mets en branle, que j'ai encore :

- l'argent ne fait pas le bonheur

- si je suis plus riche, je ne pourrais pas comprendre les gens plus modestes

- être riche, c'est de l'insolence et de la provocation

- l'argent, on n'en a jamais assez

- sans argent, on ne peut rien faire

- si je suis plus riche, le regard des autres changera sur moi, on me traitera de "sale bourgeoise de droite"

- l'argent c'est dangereux

- l'argent ça sert à faire "payer" les autres

- moins on a d'argent, plus on est libre

- l'argent c'est un problème : quand on en manque, on en veut et quand on en a, il faut le gérer

- la vie est chère

Et pour vous?

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Commentaires
L
Bonsoir,<br /> Par hasard j'ai consulté votre blog et je le trouve très bien, pertinant avec les interrogations et astuces intéresstes pour ceux et celles qui se préocupent de leur bien-être et tiennenet à respecter au mieux notre environnement même si ce n'est pas toujours aisé, la prise de conscience et quelques actes valent mieux que l'indifférence et le fatalisme.... Bon, revenons à l'argent, pour moi l'argent juste ce qu'il faut pour ne pas être dans le "rouge", c'est rassurant de se dire que l'on peut vivre correctement et se faire plaisir de temps en temps. Il n'est pas nécessaire de trop en avoir car ensuite le rapport que l'on a avec l'argent et l'entourage est, à mon avis, faussé.
C
1/ l'argent, c'est le moyen le plus pratique qu'on ait trouvé pour pratiquer le troc à grande échelle. Il représente d'abord le moyen de subvenir à ses besoins de base quand on ne sait pas cultiver la terre, et aussi à participer aux ouvrages collectifs (impôts). Quand on en a plus, il sert à consommer des biens et services plus ou moins utiles. Le système devient pervers lorsqu'il s'auto-entretient (on ne sait plus vivre en-deçà d'une somme minimum, parce qu'on ne sait rien faire de nos 10 doigts) et quand il permet d'oublier la provenance, l'histoire des produits auxquels il permet d'accéder (consommation non raisonnée).<br /> <br /> 2/ L'argent, ça se gagne à la sueur de son front (euh, pas toujours, je pense aux propriétaires fonciers dont j'ai un temps fait partie)<br /> Sans argent, personne ne te regarde plus, tu vis en marge de la société (pas forcément tout à fait vrai, cela dépend beaucoup de la personne je crois)<br /> Tu peux facilement finir à la rue si tu n'as pas été prévoyant (celui-là je l'ai vaincu)<br /> L'argent peut t'enfermer dans une prison dorée, voire faire de toi un esclave consentant<br /> Quand on a de l'argent, on n'a pas de temps, et vice-versa<br /> Il y en a sûrement d'autres, que j'oublie...
J
c'est dur de répondre à la question "quels apriori avez-vous sur l'argent ?" parce que par définition, les apriori ils sont plus ou moins inconscients, et c'est seulement quand ils commencent à disparaître qu'on se rend compte qu'on AVAIT un apriori... :-))<br /> mais c'est la remarque de Yael qui m'a fait tiquer "j'aime pas en demander", ah ben voila un truc qui me pose un gros problème avec l'argent : je ne sais pas réclamer, enfin plutôt je n'ose pas (quitte à me faire entuber par mon employeur plutôt que d'aller réclamer, fiche de paye à l'appui. J'ai même réussi à me faire entuber par la CAF sans rien dire, quand je touchais le RMI, faut quand-même le faire). <br /> Ca me fatigue énonormément de parler d'argent, ca me dégoûte presque, ca m'horripile, donc je préfère laisser tomber, souvent, ne pas recompter la monnaie chez les commerçants. Alors aller vérifier mes relevés de compte en banque... jamais. Ils sont rangés dans un classeur repoussant, comme s'ils étaient pestiférés. <br /> Ca, à mon avis, c'est un gros apriori culturel, que l'argent est quelque chose de "sale" ou je ne sais trop quoi.<br /> Souvent je fais des boulots gratuitement, on peut dire que c'est "par passion" mais on peut dire aussi que c'est "par crainte de parler d'argent"... Impossible pour moi de prononcer des phrases telles que : "bon, et pour la rémunération ?"... Quand on me la pose, souvent je m'entends dire "non mais ca ira, ce n'est rien"... comme si je ne faisais pas la différence entre un employeur et un ami à qui l'on rend service... <br /> Du coup, je m'auto-dévalue en permanence (à ce qu'il paraît). <br /> En voilà un bien coriace, d'apriori sur l'argent !
P
Pour certains l'argent peut-être synonyme de liberté, d'indépendance. Mais cela peut aussi devenir vite une fuite en avant.<br /> Je gagne actuellement la moitié de mon salaire d'il y a 2 ans mais je travaille 6 heures par jour (et non 14). C'est moi qui gagne en liberté.<br /> Mais je suis toujours tenté d'en gagner plus.<br /> Bref, c'est paradoxal.<br /> <br /> <br /> <br /> "L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître."<br /> "Le nerf de la guerre..."<br /> "L'argent ça va, ça vient. Mais quand ça vient, ça va!"
Y
A moi !<br /> L'argent ? Comme toi, un truc pour échanger. J'aime pas l'utiliser, j'aime pas en demander. Mais c'est parce que j'en ai que je peux parler comme ca. <br /> Un truc pour acheter, pour nous acheter. <br /> Un truc dangereux.<br /> Le troc ? Un peu pareil, finalement.<br /> Le don, je préfère. Et je suis aussi à l'aise pour donner que pour recevoir.<br /> J'aime donner de mon temps quand j'en ai, par exemple en accueillant les enfants de mes copines pour une après midi, un soir. Je fais plaisir aux enfants et aux parents. J'aime cuisiner pour les autres, offrir des produits maison, ...<br /> Je n'attends pas spécialement la réciproque. Je trouve nulle l'habitude de "rendre" les invitations. On invite quand on a envie, quand on est dispo...<br /> Je n'aime pas acheter des cadeaux, je préfère les faire. L'argent, je me rends compte que j'en ai de moins en moins besoin.<br /> A tel point que depuis quelques mois, j'envisage de ne pas reprendre le boulot MEME en cas de rupture avec mon homme (non non, c'est pas un souci actuel, mais personne n'est a l'abri hein). Je me dis que j'aurais un toit (on est propriétaires), que je trouverai toujours de quoi nous nourrir avec les allocs, et que le système D fera le reste.<br /> Quand j'étais ado, j'écrivais sur mes cahiers "ne perdez pas votre vie à la gagner". Maintenant je le vis.<br /> J'ai de moins en moins besoin d'argent pour nous nourrir (là je me mets aux plantes sauvages commestibles), ni pour nous soigner (pour les enfants, les bouillotes et les calins sont hyper efficaces), ni pour nous faire plaisir... En cas de coup dur ? On a quand meme une reserve de coté, j'ai pas dit qu'il n'en fallait pas du tout. Et puis si ca suffit pas, on avisera. A chaque jour suffit sa peine. Je crois qu'il y a toujours moyen de s'arranger.
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