Les insectes au jardin
Au jardin, la tentation est grande de sortir les produits chimiques pour se débarrasser de toutes ces petites bêtes étranges qui osent grimper sur nos belles carottes ou nos salades naissantes... Or, halte, stop, ne bougez plus !!! En vérité, et c'est Denis Pépin qui l'affirme (un spécialiste du jardinage sans pesticide) dans un petit guide publié en Bretagne par la Mce et « eau et rivière », très peu d'espèces sont dangereuses pour les plantes ou les hommes.
La règle de base, au jardin, est donc de favoriser les « auxiliaires », autrement dit, les bébêtes qui mangent les bébêtes qui mangent vos plantes... Très bien me direz-vous, mais comment fait-on cela ? Et bien, d'après ce même guide, c'est fort simple:
surtout, ne pas traiter: les traitements tuent toutes les bébêtes sans distinction... et plus on traite, plus il faut traiter
accepter les pucerons (comme les araignées dans la maison, :-)), surtout là où ils abîmeront le moins : si on supprime le garde manger des auxiliaires, ils devront déménager pour aller chercher ailleurs leur pitance...
planter des haies variées, avec des essences locales qui attireront les fameux auxiliaires tant recherchés... et avoir des fleurs toute l'année, y compris en fin d'hiver et en automne... cela attirera aussi les butineurs pollinisateurs ce qui est toujours ça de gagné !
couvrir la terre, on dit aussi « pailler » dans le jargon écolo-bio..., c'est-à-dire la recouvrir avec des feuilles mortes, des brindilles, des plantes couvre-sol persistantes. Les animaux s'y cacheront l'hiver. Les crapauds et hérissons friands de limaces et autres gros vers ont besoins quant à eux d'un tas de bois ou de pierre pour s'abriter
penser aux oiseaux et aux chauve-souris (nichoirs). Il paraît aussi qu'on peut offrir des abris aux perce-oreilles en suspendant un pot de fleur rempli de paille dans les rosiers arbustifs et les arbres fruitiers pour lutter contre les pucerons. (le pot doit toucher le tronc, on peut le mettre dès le mois de mai)
contre les campagnols, mulots, souris... adoptez un chat !
En dernier recours il y a des traitements biologiques, mais ils sont rarement nécessaires et je ne les connais pas, n'en utilisant pas moi-même !