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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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8 août 2006

Combien je t'aime?

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon fils. J'avais prévu de lui acheter un casque de chevalier, puisque c'est quelque chose qu'il me réclame depuis longtemps. Ne connaissant pas le prix du cadeau en question et voulant acheter un jouet de qualité, en matières naturelles et de préférence non fabriqué en Chine, je présupposais un budget d'environ 20 à 25 euros.

Quelle ne fut pas ma surprise en constatant, au magasin de jouets du quartier, que le casque ne valait que 12 euros. La première, logique et saine réaction aurait voulu que je m'extasie, que je me félicite de cette chance et que je cours à la caisse toute contente de cette économie réalisée.

Non.

Ma première réaction fut de tourner en rond dans le magasin à la recherche de ce que je pouvais acheter "en plus". Je trouvais que 12 euros pour mon fils, ce n'était pas suffisant. Il fallait absolument que j'arrive à mes maudits 20/25 euros.

En un éclair, des souvenirs en vrac me sont revenus à l'esprit. Pendant des années, je me suis ruinée en présents parce que j'avais le sentiment que ceux à qui je les offrais comprendraient alors l'intérêt que je leur portais. Jamais alors, il ne me serait venu à l'idée d'offrir des cadeaux fait-maison ou des cadeaux achetés en soldes ou en vide-grenier. Je ne jugeais pas les autres de le faire, mais moi, je me devais de prouver mon amour en me "dépensant".

J'ai repensé à tous ces clients que j'ai servis dans cette boutique de jouets où j'ai travaillé et qui couraient toujours après "la bricole qui fera complément". J'ai repensé à tous ces gens qui achètent un jouet pour l'aîné à la naissance du cadet pour qu'il n'y ait pas de jaloux. J'ai repensé à mon amie qui a tant souffert de ne jamais avoir droit à un anniversaire perso parce que sa soeur avait elle aussi ce jour là des cadeaux, toujours par souci d'égalité.

Je me suis demandé si j'aimerais moins ou plus mon fils en lui offrant un jouet d'un prix différent. Je me suis demandé combien je l'aimais. Bien plus que tout ce qu'il y avait dans cette boutique, manifestement...

J'ai acheté le casque à 12 euros et j'ai savouré le moment où il répétait "C'est zénial, c'est zénial!"

Restons simples, offrons ce qui fait plaisir, pas ce qui en jette plein les yeux. C'est de l'amour que nous offrons, pas un relevé de comptes. Prenons le temps et le soin de chercher ce qui plaira à nos proches, sans souci de prix ou d'orgueil.

Si nous nécessitons le besoin d'afficher le prix de notre amour en multipliant les présents onéreux, si nous avons besoin de "nous faire payer" ou de nous "racheter", il nous reste la solution que pratique ma mère depuis plus de 12 ans : faire un chèque. Ce qui, à chaque fois, me fait dire : "Alors, combien je vaux aujourd'hui?"

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Commentaires
A
c'est vrai ca tiens... Ca m'a rappelé d'un seul coup quand j'etais petite et qu'on m'engueulait parce que ce que je voulais ne coutait pas assez cher par rapport aux cadeaux des autres !!!!!!!!! C'est dingue d'en etre arrivés là...
B
Bonjour,<br /> <br /> Je suis contente de retrouver ce blog en pleine forme à mon retour de vacances avec plein de nouveaux articles à lire, tous aussi intéressants les uns que les autres.<br /> <br /> Pour ce qui est du prix des cadeaux, c'est une chose que j'ai expérimentée très jeune car ma meilleure amie a toujours eu beaucoup plus d'argent que moi pour le cadeaux et donc j'ai rapidement cherché le moyen "d'être à la hauteur". Ne pouvant "rivaliser" sur le plan financier, je suis passée maître dans l'art de faire des cadeaux symboliques. Et je me suis rendue compte que ça lui faisait très plaisir (et bizarrement, également à sa mère pour qui l'argent est pourtant très important), donc je continue. A son dernier anniversaire, j'ai fabriqué une boîte à bonbons en scrapbooking avec plein de clins d'oeil à notre enfance. Elle trône sur la cheminée à côté d'autres précieux objets!<br /> <br /> Je rajoute que pour faire plaisir à un enfant, c'est simple, il faut savoir se rappeler ce qu'on aimait étant enfant... et ne pas avoir peur de ce que vont penser les parents (plus dur). Mes plus beaux souvenirs de cadeaux ne sont pas, et de très loin, les plus chers, mais les plus chargés de signification.<br /> <br /> Ceci dit, en me relisant, je me rends compte que dans mon choix de cadeaux, il y a quand même le désir de faire "le plus beau cadeau", celui qui nous fera aimer le plus...<br /> <br /> Bises
C
> Ali : bienvenue à toi!<br /> > cally : c'est exactement ce que je ressens quand ma mère me tend mon enveloppe...
C
Moi aussi, ma mère préfère faire des chèques : le même montant pour moi et ma soeur!! et je déteste ça. Pour moi, il n'y a pas que le prix du cadeau que l'on fait, il y a aussi le temps passé à chercher LA bonne idée de cadeau, puis à chercher CE fabuleux cadeaux, l'emballage fait avec tout son coeur... bref, l'intérêt que l'on porte à la personne à qui on fait un cadeau.
A
Merci pour votre texte si bien écrit qui m'ouvre les yeux. Je m'appelle Alizée, j'ai 16 ans et j'habite en Belgique.
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