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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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11 mai 2006

Hygiène naturelle, 2.

J’ai dit hier que l’hygiène naturelle consistait à repérer les moments où l’enfant a besoin de se soulager pour lui proposer de le faire dans un récipient plutôt que dans une couche. L’objectif visé est l’absence de couche.
Pour cela, le parents se met à l’affût des signaux corporels de l’enfant : en effet, les enfants ont conscience de leur envie d’uriner ou de déféquer, contrairement à ce qu’on a bien voulu nous faire croire. Ils savent bien qu’ils ont faim, ou froid, ou soif, ou besoin d’un câlin, pourquoi ne sauraient-ils pas qu’ils ont envie de faire pipi ? D’ailleurs la plupart des parents repèrent très bien quand leur enfant fait caca, il a en général des mimiques très claires ! Les mimiques accompagnant le pipi sont juste beaucoup plus discrètes. Et il est totalement faux qu’un enfant ne peux pas se retenir avant d’être capable de monter un escalier (c’est ce qu’on m’avait dit pour mon fils), ma fille de sept mois se retient quand je lui mets une couche, jusqu’à ce que je la lui enlève. (Enfin, si je réagis assez vite quand même !)

Bref, donc les enfants manifestent très tôt leurs besoins. Seulement, c’est vrai que leur façon de dire qu’ils ont envie d’uriner passe inaperçue la plupart du temps, sauf si on décide de se mettre à l’écoute. Certains enfants, surtout tous petits, pleurent avant de faire pipi. S’ils sont en train de jouer, ils vont cesser leurs jeux quelques secondes… Ils vont parfois appeler (ma fille grogne, et si je ne réagis pas ou ne comprends pas, elle pleure.) Evidemment, si on ne répond jamais à leur appel, au bout d’un moment ils cessent d’émettre ce genre de message, ils cessent même de faire attention à leur fonction d’élimination. Et c’est pourquoi, peut-être, on a des petits de deux ans qui font dans leur culotte sans s’en rendre compte : on leur a appris à ne pas tenir compte de ça ! On leur a appris que c’était normal d’avoir les fesses mouillées !

Un autre moyen, très efficace, consiste à repérer leurs habitudes : pour ma fille, c’est systématiquement après chaque tétée, une ou deux fois à 5 minutes d’intervalle, puis une ou deux heures après. Et dans les secondes qui suivent ses réveils de sieste…

Au bout d’un moment, enfin, il arrive qu’on sache, sans savoir comment, que c’est le moment.

J’ai essayé avec ma fille dès sa naissance. C’est incroyable ce que ça fonctionne bien. Chaque fois ou presque que je mettais mon petit bout de fille au dessus de l’évier, elle urinait ! (pour un nourrisson, on ne le met évidemment pas sur un pot : je la posais dos contre ma poitrine en la tenant sous les cuisses).

En fait, au départ, je n’avais pas trop confiance en mes capacités à repérer ses envies du coup je lui mettais quand même des couches… mais si l’hygiène naturelle vous tente, je vous déconseille de faire comme moi pour deux raisons :
- si l’enfant a une couche, on va automatiquement être moins à l’écoute, parce qu’un raté n’aura pas de conséquences désagréables… et du coup, on est presque sûr de rater !
- même si on perçoit le signal, le temps de déshabiller l’enfant, d’enlever la couche, de le mettre sur un récipient ou un évier… et il est trop tard. J’ai lavé trois fois plus de couches à une époque parce que je repérais toujours quand elle était en train de la mouiller mais pas avant qu’elle ne la mouille… du coup, il fallait que je la change… et rebelote dix minutes plus tard… ! En plus, quand je n’avais rien vu du tout, elle pleurait parce qu’elle ne voulait pas être mouillée, et il fallait que je la change quand même !

Quand commencer : les « spécialistes » (dont je ne suis pas!) recommandent de commencer n’importe quand, mais de préférence avant six mois. Après cette date, les enfants ont moins conscience de leurs fonctions d’élimination parce que, comme dit plus haut, ils ont appris à ne pas en tenir compte.

Où : n’importe où, récipient, pot, en tenant l’enfant au dessus d’un évier, des toilettes… tout dépend de l’âge de l’enfant, de sa tonicité, etc.

Objet utile : une peau de mouton. Parce qu’elle est imperméable et donc, si elle est mouillée il suffit de l’essuyer… elle ne retient pas les odeurs, c’est magique, elle ne se salit pas. On ne stresse donc pas trop à l’idée de rater un pipi…

Comment convaincre les papas (celui de ma fille était assez réticent au départ) : en lui faisant essayer à un moment où on est sûr que ça va marcher… de voir le sourire réjoui du gamin qui vient d’accomplir un exploit peut suffire (mais il faut le voir pour le croire : les bébés sont vraiment content d’avoir fait pipi ailleurs que dans une couche, c’est peut-être aussi de voir qu’on a compris leurs besoins…) sinon, il faut employer les grands moyens et le laisser changer une couche après un caca bien liquide, de préférence une couche lavable qu’il va donc falloir rincer… et c’est encore mieux si c’est une fille, c’est bien plus compliquée de la laver ! C’est ce qui a décidé mon homme : il est beaucoup plus rapide de mettre un bébé au dessus d’un évier avant un caca que de lui laver les fesses s’il l’a fait dans la couche.

Quoi d’autre ? Maintenant, ma fille porte beaucoup moins de couches, elle est parfois des journées entières toute nue mais j’hésite encore à ne pas en mettre quand je prends la voiture ou quand je pars pour une longue balade en porte-bébé. Pourtant, 99 fois sur 100 elle est sèche quand j’enlève la couche. Il m’arrive encore des « accidents », bien sûr, surtout quand je ne suis pas présente…
Bien sûr, cette « méthode » ne peut pas fonctionner (enfin, je ne vois pas comment) s’il n’y a pas une très grande proximité physique entre l’enfant et le parent. Il faut être là, pour sentir les besoins de l’enfant. Il faut le porter ou le poser tout près de soi… ou avoir pratiqué depuis un moment ! J’ai porté ma fille plus de six heures par jour pendant les premiers mois et là, à 7 mois, je la porte encore plusieurs heures par jour… Elle n’est jamais très loin de moi, (ou en tout cas pas longtemps) quand elle est posée et elle dort dans notre lit…

Voilà… si je n’ai pas répondu à certaines de vos questions… posez-les et je me ferai un plaisir de compléter cet article !

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Commentaires
T
Oui, parlons de la sagesse, de nos mères, des méthodes si inspirées qui couraient les pots de chambre, pour nous "apprendre la propreté", en temps et en heure! HOP, sur le pot!...<br /> ...Voulez vous accélérer le procéssus, mesdames ?<br /> " Rien ne vaux un fond d'eau brûlante, additionnée de Javel, c'est souverain!"...<br /> Il ne m'en reste (grace au dieu Eros qui a bien voulu s'occuper de mon cas, ce jour-là), QU'UNE cicatrice de brulure sur une fesse !!!<br /> Ahrrr! Les bonnes vieilles méthodes...!
Y
"Finalement on apprend à nos enfants à rester dans leur merde très jeune..! c'est dingue, comme on à pu s'éloigner de la nature."<br /> J'ai même l'impression que ces dernières années ça empire !!! Du temps (pas si lointain) de nos mères et grand-mères, on "apprenait" très tôt la propreté aux bébés. Méthodes identiques en fait à l'hygiène naturelle, mises en application un peu plus tardivement, mais on ne voyait pas de grands bébés avec leurs couches aux fesses, ce qui est à mes yeux une horreur totale, et le début d'un manque d'éducation à leur égard. Effectivement il y a une différence dans le langage, l'hygiène naturelle parle d'être à l'écoute, autrefois on disait "apprendre la propreté", mais il s'agit dans les deux cas du même apprentissage : le parent apprenait effectivement à repérer les besoins de l'enfant qui apprenait à faire ses besoins proprement... Qu'elle différence y a-t-il donc entre les deux méthodes ? Le moment ou on commence cette écoute.
M
Bonjour, <br /> <br /> Je suis nomade depuis quelques années...cette pratique est tellement naturelle..les femmes africaines du fait de leur constante proximité avec leurs enfants, les attrape lorsqu'elles sentent de la chaleur sur le ventre de l'être..<br /> <br /> Finalement on apprend à nos enfants à rester dans leur merde très jeune..! c'est dingue, comme on à pu s'éloigner de la nature..ce qui est génial, c'est qu'on retourne doucement, doucement vers elle..<br /> <br /> alors..vive l'écoute, le respect de cet être que l'on protège, vive la lenteur et la douceur qui permettent aux femmes d'être attentive et heureuse...l'enfant est toujours relié à la nature, c'est lui qui nous ramène à la simplicité, il suffit de l'écouter..<br /> <br /> que c'est bon d'être femme sur terre..
J
euh, si, j'ai oublié quelquechose, <br /> <br /> A propos de l'entretien de la peau de mouton, <br /> C'est vrai que les pipis sèchent relativement vite, et qu'un petit coup de brosse de temps en temps suffit bien, mais qu'en est il des cacas de bébés allaités? ça m'est déjà arrivé, j'ai nettoyé avec de l'eau et j'ai attendu que ça sèche, mais ça ne me parait pas super propre.<br /> <br /> Faut-il nettoyer une peau de mouton souvent? Comment, avec quoi (j'ai entendu parler de la lanoline pour entretenir, mais est ce que ça nettoie vraiment...)<br /> <br /> Enfin, voilà, merci de répondre à ces questions purement techniques...<br /> <br /> Ps: cela fait un p'tit moment que je jouait avec ma file et j'attendais le pipi d'après tété, et juste le temps d'écrire ce message, j'ai encore raté le coche.<br /> Allez, persévérons !!
J
Une petite anecdote<br /> <br /> Cette histoire d’hygiène naturelle m’a un peu interpellée, et j’ai décidé d’essayer. Ma petite avait alors 4 mois et demi. Depuis sa naissance, souvent, elle faisait pipi quand on lui enlevait la couche et on connaissait par cœur les moments où elle faisait caca, puisqu’elle avait malheureusement des coliques et que donc, elle se tordait jusqu’à ce que ça sorte. Souvent, même, on l’aidait par des massage ou en lui repliant les jambes à faire caca. Si vraiment j’avais eu la présence d’esprit à ce moment d’essayer l’hygiène naturelle, ça marcherait alors peut-être mieux.<br /> Depuis, j’ai repris le travail, et elle de l’âge. <br /> Enfin, toujours est il que vers noël, une nuit, ayant repéré qu’elle s’agitait, je me suis levée pour la changer ou pour lui proposer de faire pipi….<br /> Et oh ! Surprise, ça a marché !!! Enfin, presque.<br /> Disons que j’ai eu le droit à un joli caca dans le lavabo. Toute contente, je la repose sur la serviette de la table à langer, et là, 2ème caca !!! Bon tant pis, je lui remet donc une couche pour finir la nuit, et là, 3ème caca (à l’époque, c’était encore des jetables.), et m…, encore 0 ;20 centimes à la poubelle qui vont polluer notre belle nature.<br /> Depuis, je la laisse régulièrement sur la peau de mouton, et une seule fois, j’ai été suffisamment à l’écoute, et elle a effectivement fait dans une bassine que j’avais à proximité, mais la plupart du temps, c’était sur la peau.<br /> Le problème, maintenant, c’est que quand je la mets au dessus d’un lavabo, généralement, il y a une glace, et ça la fait marrer ! et au dessus de ma bassine, elle n’aime plus du tout ça. <br /> Alors, est ce qu’elle est maintenant trop grande pour me prévenir que ça va arriver ou est ce que c’est moi qui n’arrive pas à repérer les moments ou justement, c’est le moment ? <br /> mais pour le moment, ce n’est pas vraiment un succès et en plus, j’ai un peu l’impression de passer ma journée à l’affût. Je continue quand même parce qu’elle adore être les fesses à l’air et que c’est comme ça qu’elle bouge le mieux, mais pour le moment, c’est loin d’être un gain de temps.<br /> Voilà où j’en suis. J’espère que vous m’apporterez vos lumières pour celles qui ont testé ou que vous arriverez à m’encourager. Est-ce que vous pensez que ce n’est pas trop tard ?<br /> Surtout que trois jours par semaine elle est chez la nourrice, et que dans la journée, je n’ose pas la mettre dans l’écharpe sans couche. Donc, ces expériences sont réservées aux moments où je peux la laisser sur la peau.<br /> Voilà, je pense avoir fait le tour.
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