Pour désencombrer, faites-vous aider !
Le désencombrement est quelque chose de très difficile pour moi. Chaque objet que je possède rentre dans l’une ou l’autre des catégories suivantes : « peut servir » ou « haute valeur sentimentale ». Cela va des vieux élastiques (on a toujours besoin d’un élastique à portée de main) aux tickets de spectacles (ça fait des souvenirs…), des verres dépareillés (avec tous les verres qu’on casse, ça servira forcément bientôt), aux cartes postales toutes jaunies, dont je ne me souviens parfois même plus qui sont les auteurs… Il y a bien sûr les petites robes de mon enfance certes passées de mode, mais cousues avec amour par ma mère et donc qu’il est impensable de ne pas conserver pieusement et… je m’arrête là, vous avez bien saisi le concept (surtout que c’est un thème récurent sur ce blog).
Avec une copine aux prises avec les mêmes soucis, nous avons organisé des séances de tri l’une chez l’autre. Les autres ont un regard beaucoup plus neuf sur votre bordel, même s’il n’est pas forcément plus objectif. Tout à l’heure, quand j’ai demandé à un ami ce qu’il retirerait en premier de mon salon il a dit « les lattes de plancher là… ». Il y avait en effet une dizaine de lattes, empilées les unes sur les autres et sagement rangées contre un mur. Depuis le temps qu’elles étaient là, je ne les voyais même plus ! Ce n’est pas pour autant qu’elles n’encombraient pas, évidemment.
Il y a plusieurs styles de personnalités et donc plusieurs types
d’aide. Il y a les copines qui vous laissent vous débattre dans vos
dilemmes (je fais quoi avec ça ? Ben, ce que tu veux !) et celles, plus
directives qui vous intiment à tout va : « ça, tu jettes, ça, tu peux
éventuellement le garder ». Il y a celles qui savent intuitivement
comment on pourrait réarranger une pièce juste en déplaçant un meuble,
en rajoutant un cadre et celles qui ont la patience de supporter vos
jérémiades « tu comprends c’est ma petite sœur qui m’a donné ce lapin
en pâte à sel pour mes huit ans, je ne peux pas le jeter !!! ». Il y a
les partisanes du ménage par le vide, et celles qui veulent bien
récupérer une partie de votre bazar. (Ça, personnellement, c’est ce que
je préfère, surtout pour les livres : comme ça, en cas de remord, je
sais ou retrouver mes trucs ! Et même si je ne suis jamais allée
récupérer un truc dont je m’étais débarrassée, ça me rassure quand
même.) A vous de voir ce que vous attendez comme aide. Personnellement,
j’ai besoin de quelqu’un un peu patient mais un minimum de directivité
ne me fait pas peur, ça tranche dans mes doutes.
Avoir une copine avec soi, qui ne juge pas, qui ne se moque pas de vos
vieilleries (une vraie copine quoi) encourage à se lancer dans des
travaux difficiles… et permet de continuer. Ça aide à commencer, aussi.
Tous les « je ferais bien du tri, mais je n’ai pas le temps »… passent
plus facilement à la trappe quand on sait qu’on va avoir de l’aide et
passer un moment sympa avec quelqu’un qu’on aime.
Chaque fois que j’ai fait ça, (et je l’ai fait un certain nombre de
fois, avec plusieurs copines, souvent chez moi, parfois chez elles),
j’ai trouvé que cela renforçait nos liens : c’est une façon rigolote
d’apprendre à mieux connaître l’autre, notre bazar parle pour nous ! En
plus, fous rires garantis quand on tombe nez à nez avec une vieillerie
qu’on conservait par habitude et que soudain le regard de l’autre nous
fait prendre conscience de la laideur du truc ! On se demande alors
comment on a pu conserver ce machin sur le manteau de la cheminée
pendant tant d’années.
En tous les cas, c’est un regard rafraîchissant sur votre bazar, vos manies et si vous êtes prêts à tenter l’expérience, je pense que vous ne le regretterez pas !