Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Publicité
Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
Newsletter
22 mars 2006

Accompagner dans le sommeil

Nous avons pris l’habitude, mon compagnon et moi, d’accompagner nos enfants dans le sommeil. Ma fille de cinq mois s’endort systématiquement au sein ou dans le porte bébé. Mon fils (qui vient d’avoir trois ans) s’est endormi en tétant jusqu’à ce qu’il se sèvre de lui-même, puis pendant une courte période, nous le mettions au lit avec un biberon et… basta. Je ne sais pas à quel moment ni pourquoi il a commencé à demander à ce qu’on reste (à nouveau) avec lui. Au début, nous rechignions un peu : après avoir passé la journée à courir à gauche à droite, nous étions contents d’être un peu tranquilles. Mais il insistait, alors petit à petit, c’est devenu une habitude. Nous montons dans sa chambre, mettons le pyjama, racontons une histoire et nous nous allongeons avec lui. (Nous, c’est moi ou son papa et notre fils).

Certains jours, je trouve encore que c’est une contrainte, je ferais bien autre chose, surtout les soirs, très rares heureusement, ou il met plus d’une demi-heure à s’endormir. Mais la plupart du temps, je trouve qu’il me fait un cadeau formidable : il m’offre un moment de calme à la fin de ma journée pour me retrouver, me ressourcer, un moment que je partage avec lui. Parfois, nous sommes juste côte à côte, parfois il demande à être dans mes bras. Parfois, comme ce soir, je le garde dans mes bras longtemps après qu’il se soit endormi, savourant ces moments car je sais avec certitude qu’ils ne dureront pas. (J’en profite même pour lui faire des bisous tous doux dans les cheveux : il prétend qu’il n’aime pas les bisous alors je lui en fais très peu autrement !) En plus, souvent, il dort en moins de 10 minutes, parfois moins de 3 !

Et puis, d’un coup, grâce aux commentaires sur l’article « compte rendu de réunion », j’ai fait le lien entre mon accompagnement de mes enfants et ma peur d’aller dormir. Même épuisée, je vais lutter, lutter le plus longtemps possible, jusqu’à dormir debout parfois. En plus, je suis plutôt du soir, ce qui fait que je ne ressens la fatigue que très tardivement… mais je paie la facture le lendemain matin : les réveils sont on ne peut plus difficiles.

En fait, c’est tellement évident que je n’y avais pas réfléchi : je fais ça parce qu’ils réclament, certes, mais ils pourraient très bien s’endormir sans. (La plupart des enfants sont habitués (éduqués, dressés ?) à s’endormir en pleurant. Quand ils n’ont plus l’énergie de pleurer, ils dorment.) J’agis de cette façon, non pas tellement pour qu’ils dorment maintenant bien que la technique soit indéniablement efficace, mais pour que le sommeil ne soit pas un problème plus tard pour eux. Pour que le mot sommeil ne rime pas avec le mot peur. Et comme les deux sont associés dans mon esprit, il faut que je les aide à passer ce cap-là. Il est possible que les adultes qui n’ont pas de peurs à ce sujet aient des enfants qui ne demandent pas à être accompagnés aussi longtemps que les miens. Je ne sais pas… En tout cas, le sommeil est une chose tellement importante pour le moral, la santé, l’énergie etc. que je souhaite de tout cœur à mes enfants de ne pas avoir de problèmes de ce côté-là !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Ce petit moment du soir est un capital affectif dont l'enfant a besoin avant de s'endormir : se sentir rassuré et aimé, un moment bien à lui. C'est l'affaire de quelques années à consacrer à ce temps privillégié, pour toute la vie, cela en vaut bien la peine! lorsqu'il m'arrivait de dire que j'allais venir, et que prise dans le tourbillon de ce que je voulais terminer: j'oubliais de passer : mère indigne! disons que j'avais laissé passer trop de temps, et ils avaient fini par s'endormir, le lendemain matin, ils savaient me le dire! car je passais toujours, mais il n'y avait plus cette petite relation d'amour indispensable qui apporte la sérénité.
C
heureusement, tous les enfants qui s'endorment seuls n'ont pas été dressés, et ne s'endorment pas en pleurant. il y a aussi ceux, comme ma fille, qui accueille l'heure du coucher avec bonheur parce qu'elle sait qu'elle va retrouver son lit, ses doudous et qu'elle sera reposée pour vivre plein de nouveaux trucs le lendemain. Il faut dire que je ne lui ai jamais présenté le lit comme une punition mais vraiment comme un hâvre de paix! Témoignage d'une grande dormeuse qui vit le sommeil comme une douceur!
C
Je n'ai aucune peur vis-à-vis du sommeil ou de l'endormissement (au contraire, je plonge avec délices...) toutefois ma fille de 2 ans ne s'endort que près de moi (de préférence au sein), et ses endormissements durent... 1h en moyenne :-o<br /> Alors, moi non plus, je ne sais pas !<br /> Je te souhaite une douce nuit ;-)<br /> Carole
Publicité