Acheter local ? Pourquoi ?
Lors de ma grossesse, j’ai eu besoin d’acheter quelques vêtements pour
caser mon ventre rond. J’ai donc fait les magasins de fringues, chose
que j’ai d’habitude horreur de faire. Je voulais une tenue un peu jolie
pour me rendre au mariage de ma mère. J’ai finalement choisi un
pantalon dans un premier magasin et un joli haut dans un deuxième. Ils
valaient environ 75 ou 80 € chaque. Seulement voilà : le premier avait
été fabriqué je ne sais où, il était vendu par une grande marque de
vêtement dont j’ai oublié le nom et probablement que les personnes qui
avaient trimé pour le coudre n’avaient pas touché grand-chose. Le
deuxième, au même prix, je l’ai trouvé dans un magasin tenu par deux
jeunes femmes. La première cousait les vêtements et la deuxième les
vendait. L’intégralité du prix de l’article, moins les charges bien
sûr, leur revenait. De droit.
Ça m’a fait réfléchir. Parfois, à prix
égal, ou en mettant un peu plus (parce que je n’achète pas tous les
jours des vêtements à 75€ pièce !) on peut obtenir un produit
d’excellente qualité, fabriqué avec amour et dans le respect de
l’artisan.
Dans le même ordre d’idée, il y a un marché bio toutes les semaines,
près de chez moi. Les légumes y sont au même prix qu’au supermarché du
coin. Sauf que 1) ils sont incomparablement meilleurs et 2) je sais que
mon argent va dans les bonnes poches et 3) je me suis fait un copain,
depuis le temps que je lui achète des légumes et 4) le coût pour la
planète est moindre car la pollution induite par le transport du lieu
de production jusqu’au lieu de vente est minime. (Cf l’article de
Cherry Plum et l’exemple des haricots).
Et 5) acheter local, pour la nourriture, permet de ne consommer que des
fruits et légumes de saison. Car votre petit maraîcher n’ira pas
planter ses tomates en hiver… D’accord, vous êtes habitués à manger des
tomates toute l’année… et bien maintenant, en hiver, vous mangerez du
chou et des poireaux !!! (Ça a l’air un peu provocateur, dit comme ça,
mais notre organisme est adapté à un mode d’alimentation saisonnier. Et
lui donner n’importe quoi, n’importe quand n’est pas forcément très bon
pour lui, même si bien évidemment on n’en tombe pas malade
immédiatement. De toute façon, en hiver, les tomates n’ont aucun goût,
on s’en passe très bien !)
Par contre, il faut être prudent : dans mon petit marché bio, il y a
une vendeuse de fruits. Ses fruits sont bien plus chers qu’au
supermarché car en plus d’être bio ils sont aussi importés de très
loin… sauf les fruits de saison. Autrement dit, faire ses courses au
marché n’est pas une garantie d’acheter local…
Bon, cet article est un peu décousu, alors résumons :
1. moins il y a
d’intermédiaires, plus les gens sont payés à leur juste valeur
2. acheter local évite limite la pollution causée par les transports
3. cela permet de / oblige à manger des fruits et légumes de saison
4. ...