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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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6 mars 2006

Cododo…

On appelle ainsi le fait de dormir avec ses enfants, soit dans la même pièce, soit dans le même lit. C’est une jolie traduction du terme anglais « cosleeping ».
Chez nous, le cododo ne se fait pas. Tous les psy vous le diront, c’est mauvais pour les enfants, mauvais pour les parents, mauvais pour tout le monde. Pourquoi ? Parce que. C’est comme ça, et c’est tout.**

En ce qui me concerne, ce fait était d’une telle évidence que jamais je n’aurais pensé le remettre en question. Mais, car il y a un mais… j’ai vu des copines faire du co-sleeping et leurs enfants vers un ou deux ans réclamer leur propre lit… (et l’avoir, bien sûr !)… et ça m’a fait réfléchir. Ça m’a fait cogiter sec, même. Parce que quoi…
Parce que dans le même ordre d’évidence, on m’avait dit que les enfants faisaient leurs nuits vers deux mois. Très bien. A dix mois, mon fils ne faisant toujours pas les siennes, j’ai commencé à me demander si quelque chose n’allait pas bien, et j’ai appelé le centre médico-psychologique du coin. J’ai enfin obtenu un rendez-vous six mois plus tard. Il se réveillait toujours toutes les nuits. Nous avons été « suivis » un moment et il est apparu très clairement que notre fils allait très très bien.
Les consultations n’arrangeant cependant en rien son sommeil, j’ai cherché ailleurs… et découvert, à ma grande stupéfaction et à mon immense soulagement, qu’à deux ans, 40% des enfants se réveillaient encore une ou plusieurs fois par nuits. Notre fils était donc normal ! Ouf. En fait, ce qui était difficile, ce n’était pas tant qu’il se réveille la nuit, mais le fait d’être obligé de se lever pour le consoler, ou lui donner le sein. S’il avait été plus proche, cela aurait été beaucoup moins fatiguant.

Donc, j’ai continué à lire. Pour redécouvrir ce que je savais déjà, à savoir que dans tout le monde non occidental, les enfants dorment près de leurs parents. Je le savais, mais… autres lieux, autres mœurs, n’est-ce pas ? Pour une raison obscure, ce qui était possible ailleurs ne l’était pas ici. Ici, les enfants qui dormaient avec leurs parents été perturbés, devenaient tyranniques ou pervers… Non, je caricature à peine. Ailleurs, non, ça allait très bien pour eux. Etions-nous donc si différent du reste de l’humanité ? Nous et les autres ? Peu probable ! (A moins d’en revenir aux thèses racistes et de considérer les autres comme des sauvages ayant forcément tort et nous raison… Pas trop ma tasse de thé, ce genre de raisonnement, c’est le moins qu’on puisse dire !).
Une fois qu’on a un peu desmystifié tout ce qui a trait au cododo, il apparaît en fait que cette pratique présente un certain nombre d’avantages, à la fois pour les parents et pour les enfants. (J’y reviendrai une autre fois)
Alors, attention, mon propos n’est pas de dire : « Il faut dormir avec ses enfants ». Pas du tout. Il s’agit au contraire de déculpabiliser tout le monde en affirmant que « Si vous avez envie, c’est tout à fait autorisé, ça ne fera de mal à personne. »

Et accessoirement, cette petite réflexion : en matière d’éducation, plus encore j’ai l’impression que dans les autres domaines, remettre en question les évidences est une tâche extraordinairement difficile… Parce que les évidences étant ce qu’elles sont, qui penserait qu’elles ne sont peut-être pas si évidentes que ça ? Allez-vous, facilement, commencer à douter du fait que les citrons sont jaunes ? Non, et bien nous avons tout un tas de schémas de pensées inscrits tout aussi profondément.

Pour en revenir à mon cas personnel, j’ai donc décidé, avant la naissance de ma fille, qu’elle dormirait avec nous, pour tout un tas de raisons objectives et aussi, moins objectives, je l’avoue. Je n’avais pas du tout anticipé sur le plaisir que ce serait que de l’avoir blottie tout contre moi la nuit, ni sur la sérénité que ça me donnerait de la sentir respirer et donc de savoir sans avoir à tendre l’oreille ni à me lever, qu’elle allait bien. Là, au moment où je vous écris, elle dort sur mes genoux. Elle peut dormir jusqu’à deux heures d’affilée dans mes bras ou dans le porte bébé alors que posée ça dépasse rarement la demi-heure… J’en conclus donc que c’est bien aussi pour elle, que ça la rassure et qu’elle peut ainsi s’abandonner au sommeil en toute tranquillité... et me laisser bloguer en paix !!!

**(En fait, il s’agit pas mal de peurs irrationnelles : peur d’étouffer son bébé, peur de l’inceste, peur d’une trop grande intimité, peur de se faire « avoir » par ses enfants, peur qu’ils ne quittent notre lit qu’à 22 ans !… A nous de bosser sur nos peurs, pour ne pas que nos enfants aient à en subir les conséquences. A nous de faire des vrais choix, (même si parfois nous serons en désaccord avec la majorité ) qui ne sont pas uniquement guidés par la trouille…)

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Commentaires
L
Bonsoir,<br /> <br /> Tout d'abord, merci infiniment pour la qualité de ce site, je viens de le decouvrir et ne me lasse pas de le parcourir...<br /> <br /> Je fais egalement du cododo avec mon ptit homme qui vient de feter ses 1 an.<br /> <br /> Son 1 er mois de vie, nous l'avons passé ventre a ventre, a la vertical en journée et a l'horizontal la nuit. Ce fut merveilleux.<br /> <br /> Bien sur, comme pour tout le monde, un petit lit l'attendait, mais lorsqu'il est arrivé, c'est devenu pour moi "normal" de le garder tout contre moi.<br /> <br /> depuis nous trouvons chacun notre place dans notre lit commun et cela se passe tres bien.<br /> <br /> Parfois on le met dans son lit pour l'habituer mais tres vite il se reveille et reclame notre chaleur et la toutoune aussi. Et puis finalement, il nous manque quand il dort dans son lit pour etre sincere...<br /> <br /> Nous vivons tout cela naturellement.<br /> <br /> Ce petit homme devient de plus en plus autonome dans ses activités et il est tres ouvert sur le monde exterieur.<br /> <br /> je ne ressens pas le moindre malaise venant de sa part, il aime la vie!
M
On peut découvrir beaucoup de choses de nos enfants si on les regarde et écoute. <br /> Le sommeil de mon ainé a été difficile car lié à des angoisses de séparation (naissance très médicalisée avec 2 jours en néo-nat). A 6 semaines, il fesait ses nuits (dans un berceau à coté de nous) et a arreter de les faire à 6 mois jusqu'à 2 ans. Durant cette période nous persistions dans l'idée qu'il fallait qu'il dorme dans son lit et sa chambre. C'était très fatiguant pour moi de me lever plusieurs fois par nuits (1, 2 ou 3) pour le rendormir avec une tétée. <br /> A ses 2 ans, j'ai jeter par la fenetre tous ces principes. J'étais enceinte, il fallait que je sois en forme pour ce 2ème bébé. Alors, on l' couché plus tard, vers 22 h, il s'endormait entre nous deux et sans téter. On le recouchait dans son lit plustard par manque de place. En fait il ne s'était jamais endormi seul dans son lit, la sieste ayant lieu dans le canapé du salon au milieu des activités (calme quand même).<br /> Aujourd'hui, à 3 ans il commence à s'endormir à la sieste sans teter et il a fait quelques endormissement le soir dans son lit ou il venait carrément chercher son oreiller dans notre lit. Il grandit ! <br /> Le 2 ème à 5 mois et ne fait pas du tout ses nuits mais dort sur moi. Je sais maintenant que quand son "vase de tendresse" sera rempli il aura assez de courage pour rejoindre son lit lui aussi...courage à toutes les mamans !
J
Pour ma part, je ne connaissais pas trop le cododo, et je faisais peut-être même partie de ceux qui pensait que cela n'était pas très bon sans savoir pourquoi.<br /> Et puis ma p'tite est arrivée... sans s'presser!!!<br /> D'abord, nous l'avons mise dans sa chambre que nous avions soigneusement préparée.<br /> Elle avait une peu de mal à s'endormir (en tetant ou dans nos bras) et se réveillait assez souvent dès qu'on la posait, mais bon, ça marchait pas trop mal puisqu'au début, elle ne se réveillait qu'une fois dans la nuit (vers 3heure et demi) et finissait souvent la nuit avec nous (vers 6 heures). <br /> Vers 2 mois, à la grande surprise de tout le monde et non moins sans un petit sentiment de satisfaiction quand même, elle a commencé à "faire ses nuits" pour reprendre une expression très répandue !<br /> C'est à dire qu'elle dormait des 6, 7 puis 8 voire 9 heures de suite.<br /> Wouah! le luxe.<br /> Et puis voilà, elle a grandi, il y a eu le passage au biberon en même temps que l'adaptation chez la nourrice et bing, il fallait tout reprendre à zéro: un couchage problématique, des réveils de plus en plus nombreux après lesquels il était de plus en plus difficile de la remettre dans son lit.<br /> Bon, comme on a été pas trop borné, on l'a mise dans notre chambre, dans son lit parapluie, sur sa peau de mouton pour qu'elle retrouve son environnement. et là, quel joie de voir qu'elle s'endormait presque toute seule et que de nouveau elle pouvait tenir au moins de 8 heures du soir jusqu'à 2 heures (bon, après ça durait pas, mais c'était déjà ça).<br /> Et puis (l'histoire n'est pas finie), il m'a pris d'avoir envie de coller son p'tit lit à barreau au notre (en enlevant les barreau d'un côté, comme il est proposé dans l'un des bouquins du Sears: comment aider son enfant à dormir). ça, c'etait autant pour me faire plaisir que pour améliorer les choses car j'avais fini par envisager que ce serait plus pratique). <br /> venons en au fait: <br /> au début, c'etait génial, toute la petite famille s'est sentie soudée, le p'tit ange semblait bien dormir puisque même le jour elle semblait rassurée et confiante...<br /> Mais, il y a un mais, plus ça va, plus elle se réveille (en ce moment, c'est toutes les 2 heures voire toutes les heures en fin de nuit). J'ai beau me dire qu'elle est peut-être perturbée par la reprise du travail ou qu'elle grandit et qu'elle a peut-être plus de besoin qu'avant, ou encore... qu'elle n'a pas son content de tetées dans la journée puisqu'elle réclame moins, trop tentée de regarder à droite à gauche ce qui se passe ou d'arrêter de téter avec un regard couroucé dès qu'elle entend un bruit qui la dérange. enfin, j'ai beau me dire tout ça, je me demande si le fait de l'avoir tout près de moi ne fait pas qu'elle se réveille plus souvent. Il y a des nuits, je sais pertinament que c'est moi qui la réveille en bougeant un peu trop ou en faisant un peu trop de bruit si j'ai envie de me lever. Y'a des jours, je trouve ça génial de l'avoir à côté voire dans notre lit, surtout quand je m'endorts sans me rendre compte qu'elle est encore avec nous, et puis, il y a des jours, j'ai quand même l'impression d'assister à un retour en arrière et d'être un peu découragée. en effet, il y a des nuits, je me rendors un peu moins facilement qu'elle ou je trouve un peu inconfortable de rester des heures dans la même position en attendant qu'elle se rendorme.<br /> voilà, je ne sais pas s'il y a vraiment une question dans ce message, mais il y a des jours, je ne sais plus vraiment ce qui est bon pour elle et pour nous (même si, maintenant qu'elle est avec nous, j'ai envie de la garder encore un p'tit moment car quand j'entend parler des enfants qui viennent d'eux même teter pendant la nuit et hop qui reparte dans leur petit lit juste à côté, j'imagine que ça doit être très mignon).
M
comme je regrette de ne pas vous avoir connues quand mes enfants étaient petits, je crois bien que j'aurais eu plus de courage pour affronter tous les principes sacro-saints qu'on ne doit pas transgresser!, dont ce fameux "on ne dort pas avec ses parents!!!" et c'est vrai que les rares fois où on s'assoupissait dans le lit après les tétées, enfin on a reussi à dormir!<br /> mais bonjour la culpabilité! je l'ai bien payé! on a mis des années à retrouver des nuits normales, avec des cauchemars à répétition, et des nuits où on se levait constamment...<br /> égoïstement, avez-vous des anti-culpabilisateurs pour des garçons de 10 et 13 ans, ça m'évitera de culpabiliser dans 10 ans ? (je blague, quoique...)
L
Je me rends compte que mon message, ma motivation à l'écrire ne sont pas tres clairs (comme mes idees du moment d'ailleurs.... )pour faire cours, le texte ecrit sur l'education à l'envers et le cododo entre autre m'ont fait voir ma vie mon attidtude avec mes enfants sous un autre angle. Cela m'a fait reflechir et je voulais t'en remercier...
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