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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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Bio-Blog, chroniques de deux consommatrices repenties
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2 mars 2006

Pourquoi se débarrasser de son bordel… ?

Les objets ont un effet sur nous, que nous en prenions conscience ou pas.
Certains nous font plaisir, d’autres nous filent le bourdon, d’autres encore nous culpabilisent. Et tous, quelque que soit l’effet qu’ils nous feraient pris les uns après les autres, peuvent nous étouffer par simple effet d’accumulation.
Pensez par exemple à ce magnifique pendentif, offert par un ami cher : il est bien entendu que cet objet, s’il vous plaît, a tout à fait sa place chez vous.
Maintenant, pensez à ces confitures que vous avez faites il y a trois ans. Elles prennent la poussière sur le haut de l’étagère… et pour cause, elles sont tellement ratées qu’elles sont immangeables. Pourtant, vous les gardez en vous disant que peut-être, un jour… (Quoi, vous pensez qu’un sort va les rendre délicieuses ?) et parce que vous culpabilisez : c’est du gâchis de les mettre à la poubelle, tous ces beaux fruits et avec le temps que vous avez passé… Oui, mais voilà, c’est raté, c’est raté. Et le simple fait de garder la preuve de votre ratage est douloureux. Alors… peut-être serait-il temps de les libérer sur le tas de compost ?
Pensez aussi à ces cadeaux qui sont tombés tout à fait à coté de la plaque. Un cadre hideux alors que vous murs sont vierges de toute décoration. Ou bien cette salière que vous n’oseriez pas mettre sur votre table même un couteau sous la gorge mais que vous conservez parce que c’est un cadeau de votre tante, que vous ne fréquentez pas tellement d’ailleurs.
Pensez aussi à tous ces magazines que vous avez acheté une fortune et que vous n’aurez jamais le temps de lire. Les garder vous fait juste culpabiliser de les avoir achetés pour ne pas les lire. Même chose, en pire, pour le vélo d’appartement avec lequel vous avez bien fait 20 km virtuels… mais pas plus ! Et sur lequel il est à peu près certain que vous ne remonterez plus.

Evidemment, plus l’objet en question à de valeur marchande et/ou sentimentale, plus il est difficile de s’en débarrasser. Il peut être impossible de jeter un napperon immonde, certes, mais crocheté par votre grand-mère adorée et aujourd’hui disparue. J’en sais quelque chose !!! En ce moment, je suis en train de statuer sur le sort de bibelots que j’ai retrouvés dans un carton. Je ne me souvenais même plus que je les avais, mais maintenant que je le sais, je n’arrive pas à m’en débarrasser. Pourtant, j’ai vécu sans pendant dix ans, mais non, je n’y arrive pas.

Mais, pour en avoir fait maintes fois l’expérience, je sais aussi qu’on regrette rarement ce que a fini par jeter ou donner. Et plus même, en général, c’est vraiment libérateur ! Au fur et à mesure que la maison reprend forme humaine, c’est comme si notre cerveau se libérait aussi, comme si des fenêtres s’ouvraient dans notre esprit et des choses jusque là impossibles deviennent soudain possibles.
De plus, les objets auxquels on tient vraiment, et qu’on ne voyait même plus dans le bordel ambiant, sont soudain mis en valeur. Du coup, le plaisir de les avoir grandi : on en profite vraiment.

Alors, à vos cartons…

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